L’auteur souligne avec raison le décalage entre « Islam juridique et islam sociologique ». Mais s’il a raison de critiquer le fait que Anne-Marie Decambre privilégie le premier en négligeant trop souvent le second, il n’en reste pas moins que l’Islam est une religion éminemment juridique dans son essence, et que par conséquent elle est fondée à en faire une critique du point de vue du droit. Ceci d’autant plus que ce droit sacralisé par ses sources provenant du Coran et les hadiths structure l’islam sociologique, relativement divers et plus ou moins permissif selon les zones géographiques et les sociocultures qu’il a colonisées (et selon les genres d’Islam, je pense en particulier au soufisme). Il n’empêche que l’Islam juridique - donc l’Islam en temps que structure normative - est un corset d’interdits asphyxiants, que de nombreux musulmans sociologiques s’efforcent de déserrer quand et comme ils le peuvent. Ce n’est quand même pas un hasard si les pays musulmans, juridiquement ou sociologiquement, figurent au hit-parade des plus arriérés de la Terre à tous points de vue. Le juridique et le sociologique ne sont pas des entités autonomes, surtout en terres d’Islam... Quand à la violence, n’en parlons pas : elle est incrite au cœur du Coran et saute aux yeux yeux depuis 1200 ans, même s’il existe une majorité de musulmans pacifiques.
Pas de langue de bois ni de bien-pensance donc : l’Islam est par excellence la religion du maximum d’interdits, un étouffant cadre juridique moyennâgeux qui enferme l’individu et l’empêche de développer son autonomie et sa liberté de penser à quelques exceptions près. Une religion à combattre donc. Pauvres musulmans victimes de ce lavage de cerveau...