Je viens de vous plusser, Armand, car je trouve votre commentaire très adéquat. Effectivement, le fil a été de très bonne tenue et les interlocuteurs ont évités des excès dont ils ne se privent pas toujours par ailleurs, ce qui certainement témoigne de la gravité du problème, des circonstances, mais également de la qualité de l’article.
Par rapport à votre remarque des jeunes qui traînent en rue et en bande, je me souviens d’une rencontre avec un éducateur tunisien, ex sportif de haut niveau, qui loin de minimiser le phénomène de violence des bandes maghrébines dans les cités, l’expliquait par le fait qu’en Afrique du Nord il est courant de laisser traîner les jeunes ensemble dans la rue. Mais qu’en revanche, n’importe quel adulte peut les tancer et les sanctionner si cela s’avère nécessaire. Et que le décalage actuel, c’est effectivement celui des ces garçons, « adulés » à la maison et mal encadrés dehors.
Par ailleurs, concernant l’autorité, j’ai eu l’occasion une fois de voir un petit vieillard marocain, simple voisin de la famille, remettre instantanément l’ordre et le calme dans une famille en pleur et en rage au sein de l’hôpital où je travaille, et l’un dans l’autre, perturbant les soins et les visites des autres familles. On lui a expliqué la situation, croyant que c’était l’imam. Il est allé se planter au milieu du chambard, il a tenu un discours d’une minute en arabe, calme mais ferme, et tout le monde l’a bouclée. C’était juste un vieillard respecté, sans plus.