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Commentaire de bakerstreet

sur De Lacombe Lucien à Mohamed Merah


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bakerstreet bakerstreet 24 mars 2012 13:15

Gonzague

D’abord bonjour
Vous avez raison.
Bien que je ne confonde pas Eichmann avec Barbie, dont les exactions se coordonnent, au cœur d’un vaste plan de destruction et d’anéantissement.

De même que les fautes d’orthographe qui me sont reprochées par Pluto, et dont je m’excuse. Elles me font sursauter moi-même à la relecture, mais elles sont à mettre sur mon manque de vigilance et la rapidité avec lequel j’ai écrit ce papier après ma journée de travail.

Néanmoins, cette« erreur »à propos d’Eichmann, je pourrais la qualifier de lapsus.
Car s’il est un fait que cet homme a toujours eu les mains blanches, c’est bien lui qui a été l’architecte et le planificateur de la mort de millions d’hommes.

Il y a les exécutants, et puis les ordonnateurs. Eichmann faisait partie des seconds, mais on peut se refuser à les diviser dans l’appellation, la torture étant pour moi la marque de l’ignominie de la part des gens qui la pratiquent. Eichmann savait très bien que cette planification dont il était l’investigateur débouchait sur la torture, dans les camps, de millions d’hommes. Donc, oui, pour moi, c’est bien un tortionnaire.

« Si l’on requiert la peine de mort contre un poète comme Brasillach, quelle peine reserve-t-on aux marchands de canons ? » avait lancé son avocat.
 L’idée étant qu’un collaborationniste aussi haineux que cet homme, puisse bénéficier d’un statut de poète, et le dégage de la responsabilité de ces actes, ou minorant ceux ci, n’est pas tellement différente de celle sous entendue démarquant Eichmann et Barbie.....Mais je sais bien que je m’égare un peu, et que vos propos ne sont pas ceux ci. Mais l’idée que je développe ici est du même tonneau que celle concernant les deux nazis : Suffit-il d’avoir les mains blanches pour se soustraire à la responsabilité des actes que l’on engage par sa responsabilité ?

Pour ce procés Brasillach, Paulhan considérait que le crime résidait dans les actes et non dans la parole, la responsabilité incombant à ceux qui réalisent les idées, et non à ceux qui les émettent ; ce à quoi Sartre répondit que la littérature est un acte, car nommer, c’est donner un sens aux choses, c’est les faire exister à la conscience commune.Ce qui fonde d’ailleurs sa théorie de l’écrivain engagé.
A ce propos, la lecture de son roman « l’enfance d’un chef » me parait être très pertinente et actuelle.

"L’auteur donnant à travers ce petit fait tout de même l’idée d’une certaine prédisposition au mal, ou en tout cas, une fascination à infliger la souffrance"
Il est vrai que cette phrase peut faire polémique, mais je me suis référé au film, où le réalisateur pointe ce trait, chez lucien Lacombe. Elle existe d’ailleurs en chaque individu, à l’état latent, particulièrement visible à l’age sadique-anal chez les enfants, qui normalement accèdent ensuite à un stade de développement plus évolué.

Sarkozy a peut-être évolué, ceci dit en passant, sur sa volonté de classer les enfants en fonction de passages à l’acte liés à leur immaturité, au vu du passage à l’acte du petit Louis, qui n’a visiblement pas encore acquis l’age de ses 15 ans ( je parle du passage à l’acte par projectiles sur une agent de sécurité).

Bien à vous


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