Bonjour noodles
Le destin n’est pas toujours logique,de même que la grammaire et
l’orthographe. Les exceptions aux règles font plus de tapages, et nous
tendent plus de pièges que les accords harmonieux.
Comme je l’ai écrit plus haut, le frère de Georges Simenon, préférée de la mère deviendra une fripouille, alors que ce manque d’amour et de reconnaissance sera un des moteurs de la création de Georges.
C’est un d’exemple dérangeant pour les psychologues. Le contraire aurait été plus facile à admettre. Comme vous dites, chaque individu est unique. Et comme Sartre disait, il est responsable de son destin et de ses choix.
Néanmoins, si l’on raisonne en termes de probalités, il est évident que certaines carences affectives, liées à l’état d’une société, la possibilité de s’y faire une place, les idées dans l’air du temps, les moyens d’identification proposés, travaillent à l’émergence et à la fabrique des personnalités.
Les médias et les faits divers, et leurs représentations ont beaucoup d’impact sur l’air du temps, aussi. Un film humaniste et bien fait, comme « intouchables » par exemple, peut travailler à lutter contre l’intolérance, la vision du handicap, celui du clivage en général.
Dans la fabrique des héros négatifs, le déroulement de cette affaire vaut, elle, son pesant d’or :
- Dramatisation excessive, pathologique, en monopolisant les médias, et en transformant en héros cette petite frappe, qui tout à coup devient une sorte de héros.
S’il faut traiter l’information, quid de cette couverture inédite, sidérante, en boucle, totalement contre productive, et nous transformant d’une certaine façon en alter ego de cet homme qui lui même se repassait les images de ces crimes. il y a là une sorte de miroir qui nous est tendu.
L’importance qui lui était donné, il l’a très bien compris, d’ailleurs, puisqu’il a tout de même dit qu’il avait mis la France à genoux, si je me souviens bien des termes. ( et là, il avait tout compris)
Dans ce sens, je pense que toute cette sidération de la société du spectacle à son égard, l’a peut-être bien poussé jusqu’au boutisme, dépassé par le personnage qu’il s’était crée.
Le voilà maintenant transformé en héros, une sorte de James Dean des banlieues.
J’espère que cela n’était pas délibéré, comme un autre débat l’a supposé, car alors ce serait d’une stupidité sans nom.
Comme tout citoyen lambda, je me suis interrogé sur l’absence de lacrymogènes, et sur un siège si long se terminant de façon si lamentable.
On nous dit qu’il n’y a rien à voir....
Les avantages d’avoir à lui éviter une tribune de propagande, lors d’un procès, sont dépassées, et de loin, par le risque d’une légende qui risque de faire tache d’huile.
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