Monsieur BILGER,
Merci pour votre article. La question n’est pas d’ailleurs tant celle de « à qui appartient Jean JURES » que celle de « qui peut se réclamer de la pensée et des idéaux de Jean JAURES ».
Et, comme vous, je dirais « Toutes celles, tous ceux qui en ont le désir ».
Voter « à doite » ou « à gauche » cela ne disqualifie ni ne qualifie personne, c’est un choix, économique, politique qui ne dit rien de la valeur humaine de la personne qui le fait, ni de celle de ses idéaux.
Bien sûr, l’histoire de ces derniers siècles a permis de constater que les grands idéaux étaient souvent portés par celles et ceux qui se reclamaient de la gauche, sans pour autant disqualifier celles et ceux qui se réclamaient de la droite et qui aspiraient , eux aussi, à l’équité , selon des formes parfois paternalistes, peut-être, mais non dépourvues, pour autant, de générosité.
Chacun, avec son modèle, aspirait à une société plus juste, qui « récompensait la vertus et bannissait les vices » et donnait à chacune et chacun « sa juste place » (toute la question étant d’ailleurs de savoir qu’elle était cette juste place).
Je suis, quant à moi, persuadé que celles et ceux qui prennent comme référence la pensée de Jean Jaures aspirent à un monde meilleur, et se réclament du meilleur de ce que, selon moi, peut créer la communauté des Humains, malgré son aspect utopique.
Quand Nicolas SARKOZY fait référence de Jean JAURES, je me dis,« tiens, voilà un point qui nous est commun, une valeur que nous partageons ».
Car je préfère les femmes et les hommes qui jettent des ponts sur les abîmes que celles et ceux qui construisent des fossés pour séparer Etres Humains que nous sommes.
Je crois que l’expression de la Pensée doit être libre, respectée, entendue et débattue, à défaut de sombrer dans la pensée unique, voire la dictature !
c’est la raison pour laquelle, je vous remercie d’avoir proposer une vision prenant en compte la complexité des engagements qui sont les nôtres.
Michel Carrière