Vous confondez la résistance intérieure et la résistance extérieure (dite aussi La France Libre par l’historiographie, quand bien même la Frande Libre ne représentait qu’une partie de cette résistance extérieure).
Il est vrai que ceux qui rejoignirent de Gaulle à Londres furent le plus souvent des gens de droite, voire d’extrême-droite. En revanche, pour ce qui est de la résistance intérieure, la domination numérique des communistes dès 1940 est reconnue par tous les historiens du phénomène. D’ailleurs, si on y réfléchit deux minutes, on comprend pourquoi ce sont les communistes d’une part et les cagoulards d’autre part qui ont pu le plus rapidement faire œuvre de résistance : leurs organisations ayant été interdites, ils avaient en 1940 à disposition chacun un appareil clandestin très organisé et très efficace. Et comme les communistes étaient au moins vingt fois plus nombreux que les cagoulards, il n’est pas compliqué de comprendre l’action de résistance comporta dès ses débuts une large fraction communiste.
Cela n’empêche nullement le fait qu’en effet une partie de l’appareil du PC clandestin ne bascula dans la résistance active qu’après l’invasion de l’URSS. Mais dès 1940 la résistance communiste fut la plus active et la plus efficace, ce que d’ailleurs de Gaulle a été le premier à reconnaître, que ce soit dans ses déclarations ou dans ses mémoires de guerre.