Albert Einstein a dit : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent »
Si je résume votre article : « C’est n’est pas possible, c’est moralement bien, hein, mais il faut être réaliste, responsable, ... »
Voilà toute la force d’un coup d’état par la dette (qui a déjà été appliqué à de nombreux pays sud-américains et africains avant d’être essayé en Europe) : une fois endetté, toute liberté politique dans le pays semble utopique.
Vous demandez : avec quel argent. Comme si l’argent était une matière première. Comme si ce n’était pas une abstraction mentale, à l’origine « produite » (même s’il ne coûte rien de la produire) et contrôlée par l’état. Ce n’est qu’un moyen d’échange. Cela peut apparaître et disparaître (d’ailleurs en ce moment cela disparaît assez vite). Cette dette est une construction, produite par la loi Rotchild de 73. On peut la rayer aussi facilement. L’Argentine, l’Islande ont refusé de payer cette dette : ils s’en portent à merveille.
Pour pousser plus loin, le manque d’argent a une cause structurelle : nous produisons énormément de biens à vendre avec très peu de travail (donc de salaire pour acheter) grâce aux machines. Alors on se prive pour rester « réalistes », c’est à dire s’en tenir à l’économie du 19e siècle, quand on travaillait comme des forçats (l’age d’or du plein emploi). Et « l’utopie », c’est d’adapter l’économie, donc le système de partage des richesses, à nos capacités de production.
Le réalisme, c’est d’accepter qu’un milliard de personnes souffre de malnutrition sur une planète où nous jetons des tonnes de nourriture pour maintenir les prix. C’est d’avoir 10 % des gens privés de travail et de dignité, contraints de vivre d’aides tandis que les 90 % pourraient travailler moins. C’est de fabriquer des objets destinés à casser rapidement pour renouveler la demande (obsolescence programmée), quitte à vider nous ressources minières et à polluer irrémédiablement la planète.
Les réalistes sont des salauds égoïstes incapables de sortir de leur cadre de pensée.
Ce n’est pas un signe de bonne santé d’être parfaitement integré dans une société profonément malade.