Globiboulga : comme l’auteur l’explique, l’auto-édition ne remplacera pas l’édition classique.
Mais l’auteur ne va pas au bout de la perspective. L’auto-édition est l’avenir, et va remplacer l’édition classique petit à petit.
Ce que vous ne voyez pas, c’est qu’on peut très bien imaginer des systèmes de mise à disposition gratuite des oeuvres littéraires et musicales.
Pour la musique, c’est d’autant plus proche de nous que ça ne demande même pas de revoir fondamentalement la rémunération des musiciens : ces derniers peuvent déjà gagner une partie de leurs revenus grâce aux spectacles. D’ailleurs, la plupart des « petits » musiciens gagnent l’essentiel de leurs revenus marchands ainsi.
Pour la littérature, c’est une autre histoire. Mais pour voir l’avenir, il faut se demander : aurait-on forcément organisé les choses ainsi si le support avait été dématérialisé dès le départ ? Est-il normal que les livres les plus diffusés soient ceux qui disposent des meilleurs commerciaux pour être vendus ?
Personnellement, je pense qu’on ne sortira réellement des contradictions profondes induites par les nouvelles technologies, qu’en revenant aux fondamentaux : pourquoi la littérature ? Pour récolter de quoi manger ? Non, pour s’exprimer. Si tu ne veux pas écrire parce que tu n’as pas le temps, et bien n’écrie pas, c’est pas grave, mais si tu ne supporte pas de ne pas t’exprimer, alors interroge toi sur cette société qui ne t’en laisse pas le loisir.
Il y aura moins d’écrivains ? Franchement, c’est pas grave. Mais ce qu’on lira sera authentique, désintéressé, et ce sera très probablement bien mieux inspiré.
Mais bon, là je parle d’un monde pour des mentalités bien plus évoluées que les nôtres : inenvisageable avant 2 ou 3 générations minimum.
« Comment ? perdre son temps à offrir gratuitement mon »travail« ? mais vous êtes fou ? » Oui, dans notre monde cela n’a pas de sens, mais notre monde a une fin.