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Commentaire de chapoutier

sur La sécurité Sociale, grande absente des présidentielles


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chapoutier 29 mars 2012 08:48

pelletier, votre texte commence très bien mais laisse un gout amer sur la fin.
ce n’est pas en instaurant la fin du remboursement des indemnités maladie que l’on sauvera la sécu, bien au contraire car la réforme du financement de la Sécurité sociale, comme les privatisations, les suppressions d’emplois dans les services publics,
les mesures de restructuration dans l’industrie, toutes les attaques
contre les droits ouvriers et démocratiques, sont prises,
prétendument, au nom de la dette et des déficits publics.
la CSG et TVA sociale répondent à une même logique : la remise
en cause du financement de la Sécurité sociale par les cotisations,
salariales comme patronales, qui sont dues par les patrons
et qui constituent le salaire différé. Il y a donc bien l’amorce
d’un consensus qui aboutirait à transférer le financement
de la Sécurité sociale vers un impôt, qui, lui, sous le contrôle
de l’Etat, deviendrait un instrument visant à étrangler purement
et simplement la Sécurité sociale de 1945.
Est-il possible d’accepter de réformer le financement
de la Sécurité sociale ?

Cela fait maintenant vingt ans, depuis la création de la CSG,
que les exonérations de cotisations patronales ne cessent
d’augmenter, atteignant 30 milliards d’euros pour la seule année
2010. Elles ont été justifiées depuis vingt ans au nom de la
croissance et de l’emploi.Or, dans le même temps, le chômage
n’a cessé de grimper. Force est de le constater : tous les candidats,
y compris ceux qui se réclament de la défense des intérêts ouvriers
et populaires, restent prisonniers du cadre imposé par le FMI,
l’Union européenne, la Banque centrale européenne.
Il n’y a pas de déficit de la Sécurité sociale.
Que les exonérations accordées aux patrons (316 milliards
en dix-neuf ans) soient restituées à la Sécu, et le problème serait
réglé. La Sécurité sociale est une conquête de la classe ouvrière.
Elle est financée par le salaire différé. Elle appartient aux
travailleurs.Quiconque se réclame des intérêts ouvriers ne devrait il
pas dire clairement : « Retour à la Sécurité sociale de 1945 fondée
sur la solidarité ouvrière,abrogation des exonérations patronales,
la Sécu doit rester la propriété des travailleurs ! »


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