Les citoyens devront voter pour l’avenir du pays et de leurs enfants, pendant que les partis, socialistes et ce qui reste du communisme en tête, régleront de vieux comptes.
Les français sont frondeurs, c’est
certain, mais pas absurdes au point d’ignorer les conséquences de
leur choix final, pouvant être assez éloigné de celui du premier
tour, manifesté par bon nombre d’entre eux pour se soulager de
leurs angoisses à peu de frais.
Quelles qu’aient été les erreurs de
jeunesse du Président sortant, les français de droite comme de
gauche ont tous vécu un quinquennat au cours duquel l’opposition
s’est lamentablement cantonnée dans des combats d’arrière-garde,
dans l’obstruction et les opérations de retardement stériles. Ils
ont pu juger de la mesure dans laquelle étaient utiles aux intérêts
du pays le ragot et l’invective, ayant tout autant pour objet de
dénoncer de prétendues affaires à charge d’une droite immorale que
de masquer celles, de notoriété publique, intéressant une
opposition aussi vertueuse qu’immaculée. Dans le même temps, ils
ont pu constater que cela n’a pas empêché le pouvoir d’avancer
dans son programme de réformes – certes moins qu’il eut été
nécessaire, mais à qui la faute ? – tout en parvenant à freiner
les effets de 3 crises successives, au point d’éviter au pays une
situation comme en connaissent la Grèce, le Portugal, l’Irlande,
l’Espagne et l’Italie, ce qui aurait immanquablement été le cas si
la gauche avait été aux manettes. Sans remonter aux conséquences
calamiteuses du mitterrandisme, il n’est en effet que de voir
comment sont gérées les collectivités territoriales – dont
particulièrement celle que préside Hollande – ignorant des
difficultés du pays, assumées par le pouvoir central, pour avoir
une idée du savoir-faire de la gauche.
Les français savent donc bien qu’au
lendemain d’une élection perdue par la droite :
- Il y aura la queue aux guichets des banques. Et les riches ne seront pas les plus nombreux à la faire.
- La France, perdant sa crédibilité internationale et ses appuis les plus précieux, verra sa note financière immédiatement dégradée et son avenir économique et social compromis d’autant plus.
- La formation d’un nouveau gouvernement sera des plus problématiques et il sera en tout état de cause paralysé par les luttes que se livreront ses composantes, dans des circonstances où l’union sera plus que jamais requise. Qui peut raisonnablement imaginer voir rassemblés et durablement travailler ensemble : au sein même de leur parti, Hollande, Aubry et leurs plus ou moins proches soutiens, et à l’extérieur, avec Mélenchon et Joly ?
- La France sera sans défense face à la crise qui perdure et menace de s’amplifier.
Les signes de cette débâcle
socialiste sont d’ores et déjà inscrits dans l’échec d’accords de
circonstances avec les verts et les piètres résultats de leur
égérie ; dans le succès de Mélenchon, ainsi que dans des derniers
sondages où Sarkozy prend résolument la tête au premier tour. Ils
seront à coup sûr et sous peu confirmés par les dénonciations de
stratégie de l’apeurement, puis de plébiscite, en attendant
les accusations de course à la dictature.
Voilà qui rappelle d’autres temps de crises profondes, mondiale, nationale et politico-sociale.
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