Très bon résumé de la situation.
Toutefois, je suis surpris de tant d’acuité dans le constat et de si peu dans la conclusion.
Vraiment, vous vous interrogez sur ce mystère du désamour des Français avec la gauche ?
Hollande a bien été faire serment d’allégeance à la city à Londres. Mélenchon se découvre révolutionnaire sur ses vieux jours ce qui ne l’empêche pas de taper plus sur Le Pen et Hollande que sur Sarkosy, lequel le trouve « très bien humainement ».
La gauche, quelle gauche ? Elle est où la gauche, la lutte des classes, quand Christine Autain se bat pour ce qu’elle appelle le « précariat » conglomérat flou qui selon elle remplace la classe ouvrière perdue ?
Vous pouvez continuer à vous rassurer mutuellement si cela vous fait plaisir, mais je ne crois pas que les électeurs suivent. Ils sont comme moi, ils attendent toujours qu’on leur montre une différence autre que dialectique (ou sur quelques points sociétals à la marge) entre la droite et la gauche.
Personnellement, je vais voter Le Pen. Je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’elle propose, mais jusqu’à ce que surgisse un candidat de gauche avec une paire de c... (par pitié ne me citez pas Mélenchon...), au moins, je suis d’accord avec son analyse économique.
Pour vous en convaincre allez voir du côté de ce qui se passe en Islande (et dont on ne parle pas dans les médias). Vous verrez qu’on peut envoyer Balader les banques, l’Europe et même son propre gouvernement et s’en sortir.
J’espère que vous avez compris que le système oligarchique d’instances non élues au service de la finance mondiale, dont l’Europe sous sa forme actuelle n’est qu’une émanation, est pourri.
Si c’est le cas, vous comprendrez qu’en choisissant de rester dans ce système, ce qui se fait appeler « la gauche » perd à mes yeux toute crédibilité.
Cordialement