« Il faut aussi se rappeler que cet ouvrage n’est pas contemporain. »
Il est quand même postérieur de six siècles aux Évangiles et aux Épîtres qui ne contiennent pratiquement aucune incitation à la violence.
« Et, si tu fais de même avec la Bible, tu pourras trouver des passages tout aussi critiquables. »
Exact pour l’Ancien Testament, bien antérieur aux Évangiles ; Michel Onfray a relevé plusieurs de ces passages dans son « Traité d’athéologie ».
Michel Onfray :
« Monothéismes,
I, 3 La kyrielle des interdits. […] Les Évangiles n’interdisent ni le vin
ni le porc, ni aucuns aliments, pas plus qu’ils n’obligent à porter des
vêtements particuliers. L’appartenance à la communauté chrétienne suppose
l’adhésion au message évangélique, pas aux détails de prescription maniaque.
[…] Juifs et musulmans obligent à penser Dieu dans chaque seconde de la vie
quotidienne.
IV,
i, 8 Inventaire des contradictions.
Allah ne cesse d’apparaître dans le Coran comme un guerrier sans pitié.
IV,
iii, 1 Le goût musulman du sang. En
bonne synthèse des deux monothéismes qui le précèdent, qu’il acclimate au
désert arabe régi par le tribal et le féodal, l’islam reprend à son compte le
pire des dits juifs et chrétiens : la communauté élue, le sentiment de
supériorité, le local transformé en global, le particulier élargi à l’universel
[…] l’islam refuse par essence l’égalité métaphysique, ontologique, religieuse,
donc politique. Le Coran l’enseigne : au sommet les musulmans […] Enfin, après
le musulman, le chrétien et le juif, arrive en quatrième position, toutes
catégories confondues dans la réprobation générale, le groupe des incroyants,
infidèles, mécréants, polythéistes, et, bien sûr, athées … […]
IV,
iii, 8 Thématiques fascistes. […]
Tout ce qui définit habituellement le fascisme se retrouve dans la proposition
théorique et la pratique du gouvernement islamique : la masse dirigée par un
chef charismatique, inspiré ; le mythe, l’irrationnel, la mystique promus au
rang de moteur de l’Histoire ; la loi et le droit créés par la parole du chef ;
l’aspiration à abolir un vieux monde pour en créer un nouveau - nouvel homme,
nouvelles valeurs […] »
Traité d’athéologie -
Physique de la métaphysique, Paris :
Grasset, 2005.