bonjour l’auteur,
je suis plutôt d’accord avec votre article en ce sens qu’il constate ce qui est pour moi une évidence : il y a une candidature à Gauche, et c’est le front de Gauche qui la porte.
Et c’est vrai que cela bouscule le plan bien établi qui ronronnait. Le FN devait jouer son rôle de barrière idéologique, justifiant le « vote utile », le centrisme devait apporter à Sarkozy la réserve de voix nécessaire pour le second tour, et le PS devait proposer un programme de droite légèrement teinté de rose, mais surtout proposer la continuation de la politique actuelle de réduction des dépenses de l’état, comme cela a été confirmé récemment par Jérome Cahuzac - qui prévoit 50 milliards de réduction de dépense en 5 ans.
Tout cela devait fonctionner avec un FDG cantonné à 5%. A 10% la partie était encore jouable, mais à 15% et plus, surtout devant le FN, c’est tout l’échafaudage qui s’effondre, et on y est là !
Alors que voyons nous : le FN et le PS qui utilisent les mêmes arguments contre Mélenchon : son lambertisme, son trotskisme d’il y a 40 ans, mais aussi Chavez, Castro, le Tibet et même la corée du nord. Auquel d’ailleurs il faut rajouter la tactique consistant à expliquer que des accords entre le PC et le PS ont été déjà passé, et qu’il ne reste donc plus rien à négocier. Un truc classique pour essayer d’enfoncer un coin et diviser les mouvements qui composent le FDG. Et à cécile Duflot revient la palme de la grâce, avec de très élégantes allusionssur l’âge de Mélenchon.
Pour la Droite c’est simple : Depuis qu’ils se sont rendu compte que le FDG tapait aussi dans les voix du FN et des centristes, c’est à dire dans les réserves de voix de la droite, la montée du FDG n’est plus du tout considérée avec bienveillance. Alors ils font barrage comme il peuvent, notamment avec l’idée que cela servirait les intérêts de Sarkozy, une Nième resucée de cet extraordinaire argument qui voudrait que pour défendre son programme, il faudrait ne pas en parler. De toute manière, la droite n’ayant pas de programme, elle ne peut se cantonner qu’à ce genre d’argumentaire. Entre les deux tours par contre, on peut prévoir qu’ils ressortiront le bazooka et rejoindront gaiement la cohorte des aboyeurs à Staline, Pol Pot et autre Kim Jong Il.
Et quant au vert, ce parti est un trou cancéreux qui paient déjà le prix de leur compromission sur fond de reniement avec le PS. C’est dommage car Eva Joly est le type de personne que l’on aimerai bien voir en politique.
Bref, ce qui est visible et bien visible, c’est une union informelle de l’ensemble des forces politiques contre le FDG. le FN le PS et les vert partageant le même argumentaire, et l’UMP qui en fera de même au second tour. On se croirait revenu à l’époque de la discussion sur le TCE, ou tout le monde était d’accord à l’exception du peuple forcément stupide.
Mais ce peuple là a effectivement vu que c’est du coté du FDG que la vrai gauche se situe, et n’écoutent plus la horde médiatique actuellement repassée en mode Al Qaeda. A mes yeux les enjeux sont clair : une continuité représenté par l’UMP ou le PS qui sont en définitive assez interchangeable et l’effondrement au bout que j’estime à peu près inéluctable, ou alors le vrai changement, le saut vers l’inconnu que propose le FDG, et l’espoir en plus.