Voilà !
J’ai bon ?
Vous
remarquerez que je n’ai même pas parlé de l’impérialisme
allemand, du vieil Adolphe et du génocide... Tout le monde
connait.
Est-il
assez clair que monsieur le non communiste
que je suis, et à vous lire ne risque pas de cesser d’être,
n’est aucunement négateur des crimes du non-communisme. Cet
étrange concept...
Ce n’ est pas
joli de raisonner avec des mensonges !
Ça
vous console des huit millions du goulag ? Des camps de la
mort de la Kolyma, dans les mines d’or par moins cinquante ?
Du million de la Yejovtschina ?
Des
dix millions de la collectivisation ? Des
moujiks de Tambov
révoltés
et gazés par l’aviation du général Toukatchevsky en 1927 ?
Les
mêmes méthodes que le maréchal Graziani en Érythrée en 1935...
Ça
vous console de la famine provoquée par le Grand
bond en avant ?
Des tueries insensées et barbares de la Grande
Révolution Culturelle Prolétarienne ?
Ça
vous console de Pol Pot ? De Ceaucescu ? De la Stasi ?
De Mengistu ?
Oh
mais... Vous n’avez pas besoin d’être consolé, puisque ces
crimes-là, n’est-ce pas, sont a peine réels à vous lire, en
tous cas, toujours justifiés par ceux-là
« bien
plus réels que
ceux du « communisme » qui, que vous le vouliez ou non, a
toujours été sur la défensive face
au terrorisme du non-communisme. »
Putain !
Vous voulez vraiment nous refourguer toutes les unes
de
l’Huma des années cinquante ?
Toujours
été sur la défensive... Pauvre petite chose fragile qu’il
fallait préserver à n’importe quel prix...
« Que
vous le vouliez ou non ! » Et
ben, je ne veux pas, figurez-vous ! Un peu trop facile...
Quand
c’est le gouvernement israélien qui nous sort ce type
d’arguments fallacieux pour justifier les carnages à Gaza ou les
bombardements de Beyrouth, on crie tous à l’imposture... Moi le
premier...
Alors
comme ça il y a des crimes autrement plus
réels que
d’autres ?
Il
me semblait bien aussi... Vous me rajeunissez furieusement camarade
Vichinsky... Je me retrouve tout à trac en 1965, quand j’ai
adhéré au Parti, me faisant copieusement engueuler par un
secrétaire de section aussi bas du front qu’il était hargneux :
« je
crois que vous auriez mieux fait de vous taire ! »
parce-que
je doutais fortement, bébé déjà, que les évènements de
Hongrie aient été une « tentative
fasciste de contre-révolution » comme
j’étais fermement sommé de le croire.
Allez,
camarade Vichinsky, brisons-là ! Non seulement je ne me suis
pas tu ― Je
n’ai plus seize ans ! Gueuler Sarkonazi
ne m’impressionne pas, quelque soit ma détestation de ce type,
votre jeu de mots est tout simplement imbécile ; quant au
Parti je l’ai envoyé paître quand Marchais a justifié
l’invasion de l’Afghanistan par le fait que les féodaux y
avaient encore un droit
de cuissage !! Il
y a plus de trente ans... Prescription...―
je ne me suis pas
tu, mais encore persiste, signe et en rajoute : vous êtes un
fanatique et un négationniste (je pèse mes mots !)
Continuez
à vous cramponner, en criant très fort (gras, majuscules !)
pour vous rassurer, à votre SEUL
MOUVEMENT POLITIQUE QUI NE CHANGE PAS DE NOM ET QUI A UNE
CONCEPTION DU MONDE COHERENTE, comme
un naufragé au dernier tronc d’arbre qui demeure et que le flot
bouillonnant de l’Histoire entraîne vers l’abîme.
Comme
disait le camarade Staline :
« Nous
autres communistes nous sommes du espèce différente ! Nous
sommes taillés dans une étoffe à part ! »
Comme
toujours le Vojd
avait
raison : vous êtes vraiment
taillé
dans une étoffe à part.