musashi, l’idée de la baisse des cotisations sociales patronales (qui vient d’ailleurs de Martine Aubry quand elle était au gouvernement Jospin) a pour justification théorique la baisse du coût social unitaire (CSU) du travail sans entraîner de baisses de pouvoir d’achat et donc de niveau de vie à court terme (par contre, à long terme, cela en entraîne). Sauf que dans cette perspective, on oublie généralement que :
- le CSU comprend deux composantes variables : le coût du travail en soi et la productivité, laquelle est particulièrement élevée en France et en gain permanent depuis trois décennies
- le CSU français est extrêmement compétitif dans notre espace d’échanges : malgré une hausse de plus de 12% au cours des dix dernières années (malgré la multiplication des exonérations de cotisations sociales patronales), il demeure inférieur de plus de 5% au CSU allemand, lequel a baissé de près de 20% par rapport à son niveau en 2000
- la hausse du CSU est pratiquement généralisé, non seulement dans notre espace d’échange privilégié, à savoir l’UE (sauf en Allemagne, où il a baissé au prix d’une politique de contraction salariale brutale), mais aussi d’une manière générale sur le marché mondial (très importantes hausses en Chine ou en Turquie, par exemple)