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Commentaire de lagabe

sur Les Etats-Unis en Asie Centrale


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lagabe 4 avril 2012 18:06

QUAND, en 1992, Deng Xiao Ping déclara : « Le Moyen-Orient a du pé­trole, mais la Chine a des terres rares  », tout le monde rigola. Aujourd’hui on rit jaune... La Chine, qui produit 97 % de terres rares, vient de com­mencer à fermer le robinet. Et on est mal. Sous le joli vocable de «  terres rares  » se cachent dix-sept mi­néraux aux noms poétises, néodyme, dysprosium, lan­thane, etc., qui partagent les mêmes caractéristiques : ils sont difficiles à extraire et à raf­finer, et les nouvelles technolo­gies en ont grand besoin. No­tamment, comme c’est bizarre, les technologies dites durables : le terbium est indispensable aux lampes à basse consom­mation ; sans néodyme on ne pourrait guère faire de moteurs de voitures électriques ni de gé­nérateurs pour éoliennes. Et d’autres métaux rares, que la Commission européenne vient de classer sur une liste de qua­torze « matières premières critiques  », sont eux aussi indispensables à la fameuse « croissance verte  » : le gallium est décisif pour les LED et les cellules solaires à haut rendement, l’indium est idéal pour les cellules photovoltaïques, etc. Ajoutons que la demande pour toutes ces raretés a explosé avec le high-tech (écrans plats, fibre optique, afficheurs à cristaux liquides, lasers, radars, etc.), et lon comprendra que Deng Xiao Ping avait vu juste.

Et que les industriels occi­dentaux se mettent à paniquer.C’est dans ce contexte que vient de sortir un passionnant et très informé bouquin (1) sur la question, écrit par des centraliens, des ingénieurs donc, qui ne jurent que par la technique et dont on s’attend à ce quils nous promettent de trouver des solutions, grâce à la recherche, à l’innovation technologique, au recyclage, comme on nous le serine d’ordinaire. Stupeur : au contraire, ils détruisent mé­thodiquement toute illusion.

1.  « Nous exploitons un stock fini » de métaux qui sépuisera bientôt, croissance aidant. La pénurie nous guette, et plus vite qu’on ne le croit : dans dix à treize ans, par exemple, il ne restera plus d’indium.La « croissance verte  » qui viendrait apporter la so­lution à tous nos maux est un mythe : la course techno­logique et l’innovation créent un emballement de besoins en métaux, en particulier les plus rares, qui rend cette croissance non durable.

tu vois la chine récéle plein d’avantages


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