Mais enfin, je ne vous parle pas de distraction ! C’est justement ce que je déplore.
Les « petites phrases », c’est de l’ordre de la distraction, par exemple. Dans le sens où ça distrait (donc : cela fait diversion).
Je ne suis pas blasé, non plus (décidément, vous m’avez bien mal lu) je constate que l’on n’aborde pas les sujets cruciaux. C’est un fait.
Or, en ces temps que vous précisez de « crises », on est en droit d’attendre autre chose que des acteurs qui ne s’adressent, en vérité, qu’à eux-mêmes. Rappelons que tous, du moins les principaux, avaient annoncé que ce serait une campagne de « vérité ». Vous l’entendez, cette vérité ? Moi pas.
C’est du survol.
Quant au programme révolutionnaire, vous avez dû rater un épisode, car il existe : c’est celui du Front de Gauche. Il est disponible sur Internet.
Enfin, il est abracadabrant que le service public ne puisse pas organiser un débat avec tous les candidats du 1er tour. On l’a vécu, je vous le rappelle, avec le référendum pour une constitution européenne en avril 2005. On l’a également vécu à l’occasion des primaires dites citoyennes à l’automne dernier. Alors qu’on ne vienne pas me dire que c’est impossible sous prétexte de cacophonie. Faux argument. C’est juste que les deux « favoris » ne veulent pas y perdre des plumes.
Or, il me semble légitime, pour un enjeu pareil, que les citoyens aient droit à un débat de 1er tour.
J’ajoute que si pour vous, la gauche c’est Hollande, et que tout ce qui vous importe c’est que Sarkozy prenne sa retraite, je comprends alors mieux pour quelles raisons cette campagne vous sied. Effectivement, il vous en faut (très) peu pour être satisfait.