S’il y a bien quelque chose qui devrait évoluer et qui ne veut plus rien dire, ce sont les hymnes nationaux.
L’histoire est disponible sur Internet :
Le baron Philippe-Frédéric
de Dietrich, le 25 avril 1792, reçoit Touget de Lisle dans son salon où ce
soir là règne une grande effervescence car un courrier vient d’arriver
de Paris, annonçant la déclaration de guerre faite le 20 avril
1792, par l’Assemblée législative au roi de Bohême et de
Hongrie.
"Mais vous, monsieur de Lisle ... trouvez un beau chant pour ce peuple
soldat qui surgit de toutes parts à l’appel de la patrie en danger et
vous aurez bien mérité de la Nation" lui demande alors le
baron qui souhaite qu’un chant hardi puisse encourager les soldats qui montent
au front, en place du traditionnel « ça ira, ça ira ».
Or le matin de ce jour, en sortant de chez lui Rouget de Lisle tombe en arrêt
devant une affiche apposée sur les murs de Strasbourg dont le texte émanant
de la Société des Amis de la Constitution est le suivant :
Aux armes,citoyens ! L’étendard de la guerre est déployé
! Le signal est sonné ! Aux armes ! Il faut combattre, vaincre, ou
mourir.
Aux armes, citoyens ! Si nous persistons à être libres, toutes
les puissances de l’Europe verront échouer leurs sinistres complots.
Qu’ils tremblent donc, ces despotes couronnés ! L’éclat de
la Liberté luira pour tous les hommes. Vous vous montrerez dignes
enfants de la Liberté, courez à la Victoire, dissipez les
armées des despotes !
Marchons ! Soyons libres jusqu’au dernier soupir et que nos vœux soient
constamment pour la félicité de la patrie et le bonheur de
tout le genre humain !
Un baron (qui sera guillotinné) à la base de l’idée de créer un hymne à un militaire, cela ne vous inquiète pas ?