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Commentaire de Wàng

sur Bilan de la crise, du socialisme et du sarkozisme


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Wàng 6 avril 2012 22:45

@ Epicure : justement, je ne crois pas qu’il existe de libéralisme idéal. Le libéralisme ne doit pas être compris comme l’opposé du socialisme, et ne se veut pas un système parfait. Le libéralisme en soi ne donne pas le bonheur. La démarche de gens comme Adam Smith ou des penseurs du droit naturel, c’est d’apporter une connaissance, qui est toujours relative et entourée par l’ignorance, donc consciente par le fait même de ses limites (à l’opposée du rationalisme cartésien ou de l’idéologie qui est totale). Seule une telle démarche peut parvenir à quelque chose de fécond, qui doit ensuite être approfondi et préservé soigneusement.

Quand l’ordre établi est générateur d’oppression, il n’y aucun mal à ce qu’il soit détruit, le résultat ne peut être que meilleur. Par exemple l’abolition de l’esclavage a été une bonne chose, et ça a détruit l’ordre établi par l’esclavage.

Certes mais le socialisme n’envisage pas l’abolition d’un tel ordre, et vous le savez.

Comme déjà dit ce n’était pas du communisme réel, et les gars qui restent au pouvoir personnel jusqu’à la mort ou à être trop vieux n’ont rien à faire du communisme réel ou du socialisme, parce que ceux ci reposent sur un pouvoir démocratique collectif et non le pouvoir d’un chef.

Le communisme parle de dictature du prolétariat. La démocratie, c’est autre chose, et ce n’est pas la même chose que la liberté. Disons que la dictature permet l’oppression d’une majorité par une minorité, et que la démocratie absolue permet l’oppression d’une minorité par une majorité.

Mais croire que l’on peut violer les droits légitimes d’une minorité (par exemple les « riches ») sans que cela aie des répercussions négatives sur toute la société est un raisonnement de crétin, ou d’homme politique. La raison : comme je l’ai expliqué, les hommes sont solidaires dans la société, et non dans un rapport d’exploitation. Si nous en sommes là aujourd’hui, malgré notre diversité et nos finalités différentes, c’est parce que nous avons pu coopérer librement entre nous de façon volontaire, par le contrat et l’échange. Seul le contrat permet de rendre des finalités différentes compatibles (permettant l’enrichissement de tous) sans que les droits de chacun ne soient violés.

Les régimes agressifs sont : les régimes hiérarchiques, inégalitaires, ce que n’est pas le socialisme.

Le socialisme est agressif, parce qu’il part du principe que « ce qui est à toi » peut être partagé par la force.

Le capitalisme est un système économique agressif, d’ailleurs il repose sur al lutte entre les entreprise, mais la première violence du capitalisme a été contre ses travailleurs , les luttes socialistes et apparentées ont permis de rendre meilleures les conditions de travail

Il y a un grand mythe qui s’appelle les conquêtes sociales, mais en réalité, l’accroissement du niveau de vie vient du fait que le travail des ouvriers est associé à une plus grande quantité de capital et une meilleure division du travail. Un ouvrier qui fabrique une bougie à la main en une journée en 1730 ne peut pas gagner autant qu’un ouvrier qui actionne une machine électronique qui voit passer 500 voitures par jour.

Le capitalisme ne repose pas d’abord sur la lutte envers les entreprises, mais la concurrence pacifique (essayer d’être meilleur). La lutte non pacifique, agressive, c’est le protecitonnisme, les monopoles ou les passe droits, ces méthodes qui visent à interdire par la force les autres de venir vous concurrencer. Dans un système capitaliste, avec une bonne idée, vous êtes traité comme n’importe quelle multinationale, et vous pouvez faire fortune à partir de rien. Ce n’est pas le cas en France car la réglementation en place favorise nettement les plus gros.


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