@matsada
"Pourquoi les émmigrés
tunisiens en France ont-ils massivement élu Ennahda ?"
Je
répondrai à votre question que c’est probablement parce que les
Tunisiens, dans leur majorité, sont à peu près aussi cons que la
majorité des Français. Lisant les réactions, j’en vois qui disent
à peu près : les Tunisiens ont démocratiquement voté pour les
islamistes, ils ont voulu ce qui leur arrive, ils ont ce qu’ils
méritent. Il y en a qui pensent, en France, qu’un gouvernement
islamiste, c’est bien bon pour les Arabes parce que dans leur tête
étroite, un Arabe est nécessairement musulman. Comme si le Breton
était forcément un catholique et le Cévenol un protestant.
Les
media, après avoir essayé de nous faire croire que ce qui se
passait là-bas était une « révolution » ont développé
l’idée parfaitement imbécile qu’il pourrait exister un islam
« modéré » ; ils continuent même à parler d’islamophobie
pour stigmatiser toute critique radicale de l’Islam, comme si la
critique des systèmes de représentation du monde pouvait être
assimilée à une sorte de racisme, comme si l’appartenance à une
religion spécifiait l’essence même des individus alors qu’elle est
toujours simplement acquise et contingente.
Il serait grand temps
de considérer qu’il n’y a pas de différence à faire entre un Arabe
et un Breton. Les uns ont souffert de la botte du clergé catholique
comme les autres souffrent maintenant, et plus durement encore, de la
botte islamique. L’ennemi, c’est l’islam. Mais comme toujours
lorsqu’il s’agit de systèmes d’oppression aliénants, il arrive que
les victimes collaborent à leur propre asservissement.
Il y a cependant en grand nombre des
Tunisiens éclairés, et des athées qui n’hésitent pas à critiquer
l’islam. C’était le cas de Nadia El Fani. Ce sont maintenant Ghazi
el Beji, ingénieur en biotechnologie alimentaire et Jaber Mejri, un
professeur d’anglais, qui viennent d’être condamnés à plusieurs
années de prison pour s’être exprimés contre la religion
dominante. Notre rôle à nous, Français, c’est de les soutenir et
non pas, comme une certaine presse dont le Monde diplomatique serait
l’archétype, de fabriquer des discours à dormir debout qui
serviraient à justifier les exactions criminelles des régimes les
plus pourris de la planète. Le grand mufti d’Arabie Saoudite, je
l’apprenais ce matin en écoutant les informations, préconise de
détruire ce qui reste d’églises chrétiennes, dans un pays où la
seule possession de la bible constitue un délit.
On peut bien dire que les Tunisiens ont
été cons en votant pour Ennahda, mais les Français qui soutiennent
l’islamofascisme le sont encore plus, eux qui sont momentanément à
l’abri. Ils seront bientôt non seulement cons mais même criminels
s’ils continuent à se faire complices de ces régimes d’oppression.