Nicolas Sarkozy, candidat à sa succession, va devoir défendre son bilan. Le chef de l’Etat a souvent fait l’apologie de la politique du résultat, Terra Nova l’a pris au mot.
Le think tank, proche du Parti socialiste, a dressé la liste des principaux chiffres de son quinquennat.
Bien évidemment, la crise est en partie responsable de ces contre-performances. Mais leur comparaison aux déclarations de Nicolas Sarkozy en 2007 offre un contraste saisissant.
Je vous ai promis le plein emploi, je vais me battre pour le plein emploi« . Place de la Concorde, 6 mai 2007.
- Résultat : 1 million de chômeurs supplémentaires
Selon Terra Nova, »le chef de l’Etat restera le recordman de la hausse la plus brutale du taux de chômage depuis trente ans« . A 8,1% en 2007, son taux devrait être autour de 10% cette année, selon les dernières prévisions de l’Insee.
La baisse des moyens consacrés à la lutte contre le chômage s’est accélérée depuis 2008 (-10,5% entre 2010 et 2011 et -11,3% entre 2011 et 2012), pointe Terra Nova. Le think tank estime que certaines mesures, comme la défiscalisation des heures supplémentaires ont eu des effets néfastes sur l’emploi en période de crise.
Je m’engage à ramener la dette en dessous des 60% du PIB d’ici 2012 ». Entretien au Parisien, mars 2007.
- Résultat : 600 milliards d’euros de dette publique
Depuis 2007, la dette publique a explosé de plus de 600 milliards d’euros, passant de 64% à plus de 85% du PIB, affirme Terra Nova. « Le déficit public a de son côté augmenté de 49,5 milliards d’euros, de 2,3% à 5,4% du PIB ». Cette année, la dette publique devrait atteindre 89,1% du PIB, et 89,3% en 2013, selon les dernières prévisions du ministère des Finances.
« La crise est loin d’être la seule responsable de ce dérapage budgétaire », rappelle Terra Nova, qui cite un rapport de la Cour des comptes de 2010. En effet, les Sages ont montré qu’un tiers seulement de ce déficit (de 7,1% en 2010) était imputable à la récession économique. Que 4,4 points de déficit étaient structurels, héritages des gouvernements passés, de gauche comme de droite. Et que la politique de Nicolas Sarkozy a contribué pour 0,7 points au déficit (référence 2010).