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Commentaire de Xavier

sur CPE : un combat incertain


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Xavier (---.---.148.35) 21 mars 2006 00:47

Vous avez en partie raison et je me permets d’ajouter un élément à votre commentaire : l’évolution du droit du travail à l’échelle internationale doit beaucoup au modèle français, (bien que le travail des enfants existe encore dans certains pays) mais force est aujourd’hui de constater que le modèle francais se heurte à un manque de compétitivité face aux pays moins riches d’une part (dragons asiatiques), et face aux pays riches où le droit du travail est moindre d’autre part (USA, UK) quoique pour des raisons différentes.

Je pense que la France a besoin de modifier le code du travail pour redynamiser l’emploi. Cela suppose un encouragement des employeurs mais peut passer par une précarisation des employés (c’est ce que propose le CPE) ou par des encouragements financiers et/ou fiscaux pour les employeurs. Tout d’abord sur le CPE, il y a une absurdité qui consiste à établir une « période d’essai » de 2 ans (et encore, on passera sur le fait qu’elle est renouvelable) du fait qu’1 année doit être largement suffisante, même pour les postes nécessitant une forte compétence, pour évaluer de la qualité d’une personne nouvellement employée. Ainsi, une période d’essai de 6 mois renouvelable 1 à 2 fois (soit un total de 12 ou 18 mois) serait suffisante à donner toutes les garanties voulues à l’employeur et la flexibilité nécessaire qui l’encouragera à employer un jeune. De la question de la justification du licenciement, je pense que cette justification doit toujours avoir lieu, d’une part pour limiter les dérives, d’autre part pour pouvoir orienter l’ex-employé dans sa démarche d’introspection ou de future recherche d’emploi et également qu’il puisse en justifier auprès d’un futur employeur. D’autres pistes pourraient nous guider vers un allègement des charges patronales sur l’emploi des jeunes avec des charges patronales initiales faibles qui augmenteraient graduellement (pour éviter le choc d’une date butoir encourageant le remplacement du jeune par un autre jeune) jusqu’à atteindre leur plein au terme de la période d’essai maximale, que la période d’essai soit renouvelée, ou que l’employé acquière sont statut de CDI rapidement.

Bien que le CPE souhaite répondre au problème de l’emploi des jeunes par la flexibilité, sa réponse est trop en rupture avec la société actuelle et le gouvernement devrait envisager d’échelonner sur un plus long terme sa réforme du monde du travail francais


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