Bonjour vous deux, je me posais la même question jusqu’à faire la connaissance de quelqu’un qui fonctionne comme ça : aux champs en 98 et incapable de bouger son cul pour se rendre à une manif - quelque véhémence qu’elle mette ds ses propos politico-apéritifs lors de soirées entre amis -
Croyez que j’y ai réfléchi
Ce que je constate chez cette personne (et d’autres depuis) c’est un besoin, une faim insatiable de consommer du bonheur. Bonheur qui est réputé achetable ds les super-marchés.
Bien sûr ça ne marche pas, mais nourit le cercle vicieux frustration/consommation/frustration/consom… Cercle vicieux pour elle mais ô combien souhaitable pour le taux de croissance.
Une autre façon d’apaiser la béance, le manque de sens, le vide interne, c’est la communion (ds l’acception communauté/accord profond) avec ses semblables.
Mais cette démarche est encore un « pour elle ». Elle s’habille des atours de la communauté mais n’est rien de plus qu’un acte de consommation, elle consomme de la foule, de l’exhalation, de la fête, du prestige, voire du pouvoir (lié au sentiment de puissance de la foule).
De fait ça n’a rien à voir avec la démarche qui consiste à aller revendiquer pour soi et pour les autres. voire pour les autres d’abord (la personne à la quelle je pense était à ce moment en apparence assez protégée).
En synthèse : brailler « on est les plus forts » ds une foule pour fêter la victoire d’une équipe de foot, c’est une démarche essentiellement tournée vers soi et ce qu’on croit être bon à (très) court terme pour sa gueule.
Se rendre à une manif à vocation politique c’est (souvent) du « pour l’autre » à long terme.
Les apparemment mêmes faits traduisent des positionnements ds le monde opposés : Les supporters de foot sont ds une démarche con-sommatrice, là où les manifestants sont dans une démarche de construction sociale.