bonjour Ariane,
« Il faudra que Hollande vende sa politique à son peuple. Il lui faudra donc le tromper . Tout ceci étant dans la lettre de Chevreux aux marchés. »
Et pour ceux qui auraient des doutes,
voici la fameuse lettre de Cheuvreux, datée du 8 mars 2012 et signée de Pascal Perrineau (professeur à Science Po Paris) et Nicolas Doisy (Chef économiste chez Cheuvreux).
Voici la traduction de la 1ère page effectuée par mes soins, j’ai essayé de garder la mise en forme (gras, souligné) :
«
Hollande devra clarifier sa position sur le marché du travail et les réformes fiscales lorsqu’il sera probablement élu président le 6 mai prochain. Bien entendu, il est resté évasif sur la question pour des raisons purement électorales : Si il clarifiait maintenant sa position, il pousserait les électeurs vers les extrêmes, ce qui complexifierai l’équation politique.
Mais Hollande a déjà fait savoir aux électeurs centristes qu’il ne reviendra pas sur les mesures utiles de son prédécesseur, à commencer par l’adoucissement du régime infâme des 35 heures.
Jusqu’à présent, il n’a pas annoncé non plus un accroissement substantiel de l’interventionnisme de l’état, à commencer par son engagement de ne pas augmenter le nombres de fonctionnaires.
Dans tous les cas, Hollande devra déplaire soit au marché financiers, soit à ses électeurs comme il l’as fait avec Mitterand en 1981-83, alors qu’il était son conseiller économique. Mais, son euro-pragmatisme devrait éveiller en lui la menace d’attaque du marché sur la dette Française, dû notamment à cause de la colère que suscite la France à ses pairs Européens concernant son inaction (à réformer le code du travail et la fiscalité).
Par conséquent, et dans le cas du pire scénario (mais pas le plus probable), le marché le forcera à effectuer un demi-tour comme en 1983. Bien entendu, Hollande devra gérer sa Gauche, notamment celle du référendum raté de 2005 sur la constitution Européenne. Ses partenaires Européens seront alors bien avisés de lui laisser prétendre qu’il a obtenu quelques concessions de leur part sur sa politique de croissance, même si cela est faux.
»
C’est un monument de cynisme qui en dit long sur ce qui nous attends. Les marchés ont déclarés une guerre aux peuples d’Europe, et ont décidé de leur imposer une dictature financière. C’est très exactement ce que ce document explique !