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Commentaire de Connolly

sur Atterré par les économistes


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Connolly 12 avril 2012 17:40

« C’est précisément parce que la valeur est subjective que le planisme étatique ne peut pas fonctionner »


Vous confondez la valeur marchande d’un produit avec sa valeur intrinsèque.


« aucun individu ou groupe d’individu ne peut savoir mieux que les clients eux-même quels sont les besoins et les aspirations des gens ; et c’est pourquoi seul un marché vraiment libre peut répondre à ces besoins et s’adapter à leurs évolutions. Prétendre réduire les aspirations humaines à des modèles édictés par un ministère est non seulement prétentieux et tyrannique, mais c’est surtout profondément stupide. L’économie observe que les individus agissent pour vivre mieux, pour être plus heureux demain qu’aujourd’hui selon leur propres critères parfaitement subjectifs, et qu’un marché libre est plus à même de permettre à ces individus de satisfaire leurs aspirations justement parce qu’elles sont impossibles à déterminer objectivement. »


Vous avez vraiment une vision naïve de l’économie. Ne saviez-vous pas que ds notre système c’est l’offre qui créée les besoins et non l’inverse. La demande pour tel ou tel produit ou service ne se fera qui si le produit et le service existe déjà sur le marché. Par ex, ce ne sont pas des clients désireux de consommer des nouilles à la framboise qui viendront vers une entreprise de pâtes pour lui demander d’en produire afin de répondre à leurs besoins. Les choses ne se passent comme ça : c’est l’entreprise, à des fins d’innovation, qui émettra l’idée dans un premier temps pour ensuite la soumettre via une étude de marché. Si l’étude s’avère plutôt positive, l’entreprise mettra son produit sur le marché et engagera une campagne de propagande destinée à susciter l’envie auprès du public.


Quant au principe de planification, il se s’agit bien évidemment pas de suivre le modèle soviétique, hyper centralisé et bureaucratisé, mais de l’appliquer de façon décentralisée (avec comme base territoriale la région par exemple), démocratique (via des assemblées composées certes d’élus locaux mais aussi de représentants locaux des consommateurs et des producteurs), dans le respect de l’environnement (afin de ne pas produire tout et n’importe quoi – de la merde de chien par ex – sans tenir compte de l’hygiène et des ressources naturelles), et en lien étroit avec la distribution qui fera remonter par voie informatique les infos concernant les besoins ou non des clients pour tel ou tel produit. C’est ce que propose plus ou moins les partisans de l’ « économie distributive ».(http://economiedistributive.free.fr/ )


« Again, je n’ai rien à voir avec Sarko »


Oui, je le sais. J’essayais juste de justifier le propos de votre contradicteur précédent sur ce point précis.


« et les inégalités sociales correspondent aux inégalités de production de valeur par les individus, elles ne sont donc pas injustes »


Tout inégalité sociale est injuste cher ami. La notion de valeur est relative puisqu’elle est lié à toute activité humaine. Par ex. (parmi des millions d’autres) : j’arrive certes à la cheville de Lionel Messi au foot, mais par contre, vu son gabarit, je lui mettrais sans doute une branlée au lancer du poids (je suis pratiquant, si j’ose dire). Et pourtant, parce que le foot a une valeur marchande (et non intrinsèque) nettement supérieure au lancer du poids, Messi touchera nettement

plus que moi.


« Il y aura toujours des gens plus intelligents que les autres, plus beaux que les autres, plus musclés que les autres. Ce ne sont pas tant des inégalités que des différence : la nature est diverse, c’est un fait, et c’est ce qui fait notre richesse. »


Cela, tout le monde le sait et ne le nie nullement. Mais ces différences ou ces inégalités sont encore une fois relatives. Parce que je suis plus intelligent que le musclé, je réussirai mieux que lui dans un domaine intellectuelle alors que lui le fera mieux que moi dans un domaine sportif ou manuel. Sauf que selon la valeur marchande de nos activités respectives, l’un touchera plus voire nettement plus que l’autre. D’où l’injustice (socio-économique) inhérente à l’économie de marché, à mon sens.

Par contre, l’inégalité de traitement médiatique ou auprès du public dont bénéficiera celui qui s’adonnera à l’activité la plus populaire ne me gênera nullement. En guise d’exemple : que Messi soit plus populaire, plus connu et plus médiatisé que moi, le pauvre lanceur de poids (au niveau très modeste de surcroît) ne me pose aucun problème.


Tout cela pour dire que, pour ma part ,je ne nie nullement les différences (ou les inégalités) à condition de ne pas les borner à un seul domaine à la valeur marchande plus ou moins importante. En clair, je suis favorable à « l’égalité dans la différence » (égalité comprise comme égalité socio-économique, sans laquelle il ne saurait y avoir d’égalité réelle en droits)


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