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Commentaire de voxagora

sur Hommage à Paul Villach


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voxagora voxagora 18 avril 2012 14:01

un roman où la fiction pourrait devenir réalité

« Cagoule noire
et carte blanche »
roman
de Paul Villach
Editions Lacour
Janvier 2005

L’illusion de l’iceberg

Imaginez un pouvoir aux abois, une droite qui veut durer et détourner le mécontentement qui vise sa politique !
Comment peut elle retourner l’opinion publique en sa faveur si ce n’est en organisant une communion autour d’un événement dramatique ?
Il suffit de bien monter un leurre, d’instrumentaliser un fait divers émouvant ou de faire les deux à la fois dans le cadre d’une préparation minutieuse d’une campagne exemplaire en terme d’intoxication.
L’auteur nous conte ici une prise d’otages totalement fictive d’enfants d’une école maternelle....
Cette histoire vous rappelle une autre …. peut être mais bon...Paul Villach reste dans la fiction même si son argumentation et sa démonstration pourraient être profitables.
Le climat entretenu ici par la presse quasi unanime, les visages « convulsés de douleur » montrés parfois en boucle, le ton pris par des journalistes et les commentaires évasifs...Tout se prête à une grande manipulation de toute la population.
Nous sommes là, bien entendu complètement dans le roman et non dans la réalité !
Les deux camps sont très bien identifiés : le Mal absolu avec ce ravisseur, un forcené bien évidemment et les forces du Bien, coalisés : l’institutrice héroïque, les innocentes victimes et les policiers du GENI, prêts à intervenir fermement mais comme professionnels pour éviter d’exposer les enfants....
C’est pathétique et qui oserait ne pas être pour le retour salutaire de la peine de mort !?
Le pouvoir en place détient tous les leviers. 
Celui ou celle qui n’est pas happé dans le choc émotionnel ne peut que s’interroger sur certains faits troublants comme la disparition de certains indices ou le dénouement de l’histoire.
L’illusion de l’iceberg est une menace, non seulement pour les bateaux mais aussi pour « les badauds que nous sommes : la part immergée de l’information est parfois sans commune mesure avec la part émergée ».

Jean-François Chalot


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