Pas d’accord.
J’ai vu Guillon et il m’a en effet atterré ce soir -là. Je crois qu’il est intelligent mais sans imagination. Il m’en faut pour rire. Ne me reste que l’aiguillon sans le rire, très frustrant et vain. Et finalement réducteur.
Ceci dit la dictature du rire est une vieille hantise des pouvoirs et l’essence même de la caricature qui ne se conçoit que dans la démesure et donc le mensonge.
Que l’on croit aux cons, ok ; on a de la chance de les reconnaître, donc... Que l’on leur attribut quelque dangerosité, ok ; qu’on leur attribut un diktat, ok ; Mais si le rire est du terrorisme, allons jusqu’au bout et interdisons-le !
Balivernes... évidemment : On est toujours le con de quelqu’un d’autre.
Alors, admettre la connerie que supposerait la nocivité du rire de certains, sans admettre le droit à cette connerie d’exister est un non-sens.
Si le rire peut être une dictature, alors sa critique est soit de la connerie pure, soit une prise de position politique qui ne dit pas son nom, celle du soutien à l’ordre établi et dès lors criticable, quelle que soit sa couleur.
Le bouffon est un bouffon est un bouffon... N’essayons pas de le sortir de sa condition et de l’instrumentaliser, même pour vendre du papier, on n’expose que sa propre vanité. Il est vrai que le bouffon lui-même vend du papier... mais du papier de bouffon, monsieur le « philosophe » Yvonnet.