Pour que le peuple ait une démocratie réelle, il « suffirait » que juste un plus de la moitié le veuille dans le cadre électoral (pas « l’unité » qui implique la totalité).

Or, dans la solution que tu envisages avec Chouard, il faudrait à la fois qu’un candidat éligible (UMPS) le propose spontanément et obtienne aussi la majorité des voix. N’est-ce pas bien plus irréaliste ?

Ségolène Royal n’a-t-elle pas proposé cet amusant pléonasme de « démocratie participative » car elle avait peu de chances d’être élue, et surtout n’a-t-elle pas été coulée par ses rivaux du PS en partie parce qu’elle proposait la limitation pourtant faible du pouvoir de ces collègues oligarches, en plus sans obligation de le mettre en oeuvre (puisqu’aucun mandat n’est impératif dans la constitution de 5e République) ? N’ouvrait-elle pas la boîte de Pandore que craint la caste politicienne ?

Mélenchon ne veut pas de démocratie, que des élections. Le plus démocrate des candidats, puisque François Amanrich a manqué de peu les 500 parrainages, serait plutôt Philippe Poutou. Si Mélenchon était démocrate, il n’aurait pas fait la carrière qu’il a fait, il n’aurait pas le soutien médiatique et sondagier qu’il a. C’est parce qu’il est valet de l’Empire qu’il a le soutien que n’aurait pas un candidat du Nouveau Parti Anticapiliste, et qu’il est soutenu par tout un ensemble de bobos, privilégiés conservateurs (pour la retraite, le fonctionnariat, etc.), en s’offrant une bonne conscience.

En démocrate conséquent, je n’imposerai pas la démocratie si rien qu’une minorité des citoyens la veut. Mais il faut déjà être conscient de cette possibilité pour choisir, savoir ce qu’est la démocratie, et ce n’est pas facile dans la désinformation que l’on subit (je ne l’ai ainsi compris qu’en octobre 2011).

Se présenter aux différentes élections, c’est se faire connaître, avoir une tribune, prendre des voix et du financement aux grands partis. C’est ce qu’ont fait les écologistes depuis René Dumont et ses 1,32% à l’élection présidentielle de 1974. Après, il peut y avoir des accords, des concessions des grands partis poussant à ce qu’il y ait plus de démocratie.

C’est une voie, un sillon à creuser avant et indépendamment d’un événement catastrophique (élection d’un crypto-démocrate ou révolution).