La seconde raison ne me semble guère valable et est très subjective.
La première est plus sérieuse, même si elle est erronée (Bayrou aurait eu une majorité parlementaire), et provient du système bipolaire et du système électoral actuel.
Mais sur le fond, les raisons « positives » de voter Bayrou me semblent infiniment plus importantes. Il me semble que plus que le problème de premier ministre, c’est surtout la faiblesse de son parti, et l’absence de raliements importants qui ont déservis Bayrou.
Et en suite ?
Contrairement à ce que peut penser l’auteur, il n’y aura pas d’accord entre les deux tours.
Tout accord reposerait sur l’acceptation des fondamentaux du projet Bayrou : produire en France, rétablissement des comptes publics avec des hypothèses réalistes de croissances, réforme et priorité pour l’instruction, et référendum sur la moralisation de la vie publique. Or F Hollande a verrouillé toute possibilité de modification de son programme, en raison de la poussée de la gauche, ce qui rend impossible un accord sur l’économie, et de plus refuse l’idée d’un gouvernement d’ouverture, et Sarkozy est verrouillé par son passé, et dans l’impossibilité d’accepter une réforme morale.
F Bayrou choisira donc de se placer dans l’opposition à Hollande sans accord avec Sarkozy. Cela lui permettra de recomposer la famille centriste et de porposer une alternative à lagauche différente des populistes. Il est probable que des accords électoraux se feront au sein de l’opposition, puisque les rapports de force auront évolués.
Il est possible que Bayrou indique voter Sarkozy ou Hollande à titre personnel après un effort d’ouverture entre les deux tours, en fonction des réactions, mais je pense qu’aucun accord de soutien ne sera possible.