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Commentaire de Ariane Walter

sur Merci, Jean-Luc Mélenchon !


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Ariane Walter Ariane Walter 21 avril 2012 15:49

je vous communique un post d’André Chenet déposé sur mon mur facebook. (Warbook)

Jean-Luc Mélenchon rend à la politique sa dimension universelle. Certains passages de son discours à La Porte de Versailles du 19 avril à m’ont fait penser aux très longs poèmes des dernières années de Léo Ferré, quand il donnait toute la puissance de sa pensée et toute sa ferveur de poète sans tabous. De mon vivant, je n’avais jamais entendu s’exprimer avec autant d’ardeur et de sincérité un homme politique. En ce sens, Jean-Luc Mélenchon a accompli un prodige et cela nous en dit long sur son parcours et toutes les souffrances et déceptions qu’il a du traverser et dépasser pour en arriver à ce point sublime. Il dit LA VIE, rien que cette vie simple, créative et profonde à laquelle nous aspirons. A côté de lui, de Gaulle n’est qu’un clown tragique. Le Front de Gauche est la plus belle invention du temps présent.

Je n’ai jamais voté puisque à mes yeux aucun candidat n’a jamais eu l’envergure d’un idéal collectif. En 1974, année de mes vingt ans, je défilais joyeusement avec les anarchistes, parmi les drapeaux noirs et rouges. Nous n’étions pas dupes. En 1981, le jour de l’élection de Mitterrand, je rentrais du Maroc après avoir franchi à pieds la frontière espagnole. Je n’étais pas dupe et je me suis refusé de participer à la liesse générale. Mitterrand et ses acolytes n’étaient que des trompe-l’oeil destinés à une gauche déjà très embourgeoisée. Et puis je ne lui pardonnais pas ses amitiés douteuses, ses positions durant la guerre d’Algérie et aussi d’avoir fait tirer sur les ouvriers de St Nazaire en 1956 alors qu’il était ministre de l’intérieur. La politique nationale n’était qu’une comédie grotesque basée sur les intérêts les plus mesquins qui soient, sans vision véritable. Ainsi nous en sommes là où nous sommes, la droite dure a finit par détruire les acquis du front populaire et du CNR. Les grands argentiers sont au faîte de leur puissance tandis que l’édifice social s’écroule. Et puis il y eut le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon : un vent venu des grandes profondeurs de l’Histoire humaine s’est levé, un souffle immense qui ranime les brasiers des révolutions fraternelles, un mouvement ascendant mu par des forces de vie conscientes. Alors oui, cette fois-ci je désire apporter ma voix, je dirai OUI à l’assemblée constituante et à la fondation de la VIe République. Dimanche prochain, le 22 avril, je ne serai pas dupe, car je sais que quelle que soit l’issue de ces élections, le peuple de la Commune est déjà en marche pour changer la vie. Qu’il vienne le temps des cerises, le temps dont on s"éprenne ! Hasta la victoria ! Et l’humain d’abord !
 André Chenet


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