Hors l’affaire Dutoux dont je ne connais que les échos dans la presse, on ne peut que se questionner devant « l’évolution des mœurs » comme on dit.
Tant pis si je passe pour un père la morale, mais la suppression de la censure sur la pornographie et la déliquescence des mœurs me pose problème.

Dans les années 70, nous nous moquions de ce maire de Tours, Jean Royer si me souviens bien, qui légiférait sur la pornographie dans sa ville.
A cette époque de soit disant libération, nous pensions que toutes les censures devaient être combattus, et que celle touchant la sexualité étaient moyenâgeuses.
Avec le recul, je m’aperçois qu’on était bien naîf. Il ne suffit pas en effet de montrer son cul pour être révolutionnaire.
Si c’était le cas, nous vivrions l’age d’or....

L’époque moderne a tout de même le mérite d’avoir reconnu la gravité des atteintes sexuelles, et d’avoir légiféré en ce sens.
il est permis aux femmes maintenant de se plaindre de leur viol, ce qui n’était pas si facile avant...
Mais en même temps, les messages d’encouragement au passage à l’acte se sont déchaines : Images de la femme objet, publicités fallacieuses, la dernière qui me vient en tête, est celle sur le Jura qui passe sur France inter « Venez randonnez sur moi, mes courbes sont généreuses..... »
Comme pour les jeux vidéo dont on refuse de voir les relations évidentes avec les risques de passage à l’acte, pour des raisons économiques évidentes ( il faudrait faire un article pour montrer comment l’économie détermine les choix éditoriaux, et les notions de liberté, et de sécurité)

 Breivik , ce tueur psychopathe vient de déclarer à la consternation générale des éditeurs de jeux vidéo qu’il était un adepte de leur jeux de guerre.
Qu’aurait-il fait s’il avait consommé des films porno à la chaine ?

Je n’épiloguerais pas sur le fait que l’on vient de permettre en france l’épandage des pesticices par hélicoptères, alors qu’on pense à obliger les cyclistes à porter un casque, car je m’éloigne un peu du sujet, mais peut être pas tant que ça...

je vous apprends rien, l’économie dirige tout, et béni toutes les activités qui rapportent, y compris la pornographie, la prostitution, pour la raison démente évoquée que chacun peut faire ce qu’il veut de son corps......
Néanmoins, ce faisant, il trahit les autres, et le sens de la dignité et du sacré qui s’y rattache.

Ces pauvres corps, dénudés, exhibés, photographiés, torturés, humiliés, filmés dans tous les sens passent sur canal, sur internet. Les enfants nous dit on on maintenant par ce biais leur premier contact avec la sexualité.

Pour les autres, les gros cons, il leur en faudra plus, pour qui connait la logique de toute addiction : Là où la satisfaction se bornait à obtenir du plaisir avec une fille payée, il leur faudra pour s’affranchir et montrer sa puissance ( car la sexualité c’est aussi ça, l’instinct de puissance, d’humilier, de dominer)

Dans ce jeu de chausses trappes, l’enfant, « l’innocent » est le dernier sujet du phantasme, utile à réveiller une sexualité nauséabonde et fictive, mais néanmoins terriblement pathogène.

Des individus se sont démarqués depuis un certain temps par leur niveau de dépravation.
Il serait trop facile de dire que cela a toujours existé, à l’instar du marquis de Sade, qui légitimait la violence fait sur les autres, comme légitimée par l’ordre même de la nature, où le lion et le loup mange l’agneau. Il est d’ailleurs assez trouble de voir comment la pensée de celui qu’on nomait « le divin marquis » a été légitimée et encensé d’une façon assez incroyable à mon sens, par des gens soi disant de gauche.

. Ces gens sans aucune morale, se sentent investis d’un sentiment de puissance, propre à cette époque où il n’y a jamais eu autant de milliardaires, de fortunes faciles. . Leur nombre pose maintenant problème. Le cynisme d’une caste sûre de son bon droit sur une populace de gens asservis, n’est pas sans liens avec ces passages à l’acte, dont la logique les pousse même, dans une autre domaine, à s emparer ou à acheter des organes de pauvres gens, sans aucun doute eux aussi libres de vendre leur corps.

Donc, voilà le sens de ma pensée : Les dutroux ne sont pas un accident, mais reposent sur la logique mercantile et cynique de l’époque.