Le Front de gauche a souffert au dernier moment d’un gros tir de barrage venant de toute part, de l’UMP, du PS, d’EE, du Modem, du FN évidemment, mais aussi et c’est le plus triste, de Poutou et Nathalie Arthaud, voilà ce qui explique le recul au dernier moment et la différence entre les intentions de vote et le score au final.
Les personnes comme Fergus ne sont pas en reste après avoir passées toute la campagne à prôner le vote utile en faveur de Hollande.
La percée du front de gauche, chamboulant l’ordre établit, a suscité une réaction de défense de cet ordre établit justement. Ils auront été les plus forts, et cette dynamique autour du front de gauche n’aura pas suffit.
Alors que nous avions besoin de changements radicaux pour affronter cette crise, voilà que le résultats des votes remettent au pouvoir les mêmes qu’avant, nous proposant de continuer plus ou moins dans la même voie, c’est triste.
C’est une grave erreur. Et si l’on rajoute à cela le score de 18% du FN, cela renforce la déception.
Le front de gauche avait plusieurs objectifs, et l’un de ceux-ci était de déverrouiller le système en éliminant l’un de ses verrous principaux, le haut score du FN, servant de prétexte au vote utile, c’est raté. Tout est encore à refaire.
Ainsi au delà des formations politiques, ce que l’on regrettera, c’est évidemment qu’il n’y aura pas de constituante pour une Vième république, qu’il n’y aura pas de référendum sur le nucléaire, qu’il n’y aura pas d’augmentation du SMIC, ou qu’il n’y aura pas de retraite à 60 ans pour tous, de dépenses de santé remboursées à 100%, de réduction des loyers et de construction de 200000 logements par an, de développement des services publics et d’embauches net dans la fonction publique etc ... etc ... etc ... Les Français ont choisit ultra majoritairement l’austérité ... En ont-ils conscience ? On peut se demander.
On se rappellera aussi de cette campagne comme l’une des plus antidémocratiques et comme de nouvelles étapes franchies par les médias pour la verrouiller et favoriser le bipartisme, comme l’absence de débat, l’impossibilité pour les candidats d’expliquer leurs programmes soumis sans arrêt par les journalistes à des questions infamantes et futiles, l’inégalité hallucinante du temps de parole et l’introduction d’entreprises privées ( les sondages ) dans le fonctionnement des institutions etc ...
Si certains n’en étaient pas convaincus, voilà nos principaux adversaires désormais.