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Commentaire de taktak

sur Libération minimise la loi de 1973


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taktak 23 avril 2012 20:31

@ tythan

je cite une partie de votre article :

"Y a-t-il une arnaque à la dette publique ?

Bien sûr que non. Les marchés financiers prêtent aux Etats en contrepartie d’un intérêt. Il n’y a donc absolument pas d’arnaque : l`Etat indemnise ses prêteurs comme n’importe quel emprunteur. L’utilisation de l’argent dans le temps a un prix, et ce prix, c’est le taux d’intérêt.

L’intérêt rémunère en réalité deux choses : le coût d’immobilisation de l’argent et le risque de non remboursement. En effet, les prêteurs ont devant eux plusieurs choix d’investissements : si l’Etat ne propose pas d’intérêts, personne ne souscrira à sa dette. D’autre part, le prêteur prend un risque : celui de ne pas être remboursé. Il est donc normal que plus l’emprunteur soit susceptible de faire défaut, plus le taux d’intérêt exigé de lui soit élevé.

C’est extrêmement simple, tout le monde doit pouvoir se mettre d’accord avec ces propositions."

Non, tout le monde n’est pas d’accord avec ce point. Très briévement et de manière trop partielle

1) de manière insidieuse vous instillez une comparaison entre 2 choses différents : le prêt d’une masse monétaire existante, et de la création monétaire. Cette seconde n’est pas de même nature. Il est parfaitement concevable qu’une banque centrale crée de l’argent sans intéret. L’intéret n’a là rien d’un mécanisme automatique. Vous noterez bien que l’on peut s’interroger sur le cout d’immobilisation d’un argent crée ex nihilo. Et s’agissant de la prise de risque dans la mesure où c’est la collectivité qui éponge au final....

2) surtout, le problème est que le droit de création monétaire de banque privé via l’emprunt d’argent par le public pose la question de la légitimité de la perception d’un intérêt capté par des intérets privés à leur seul profit du fait seul de ce droit de création monétaire.

Vous me répondrez que le différentiel entre l’intéret qui serez perçu par la banque centrale et celui perçu au final par les marché est (dans le cas de la france ) de 2 à 3%. Mais c’est énorme. C’est la quasi totalité du déficit budgétaire....

Au final, la création monétaire par des intérets privés n’est qu’une manière détournée de capter de la plus value crée par le travail.


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