Dans le score de Melenchon, il me semble qu’il y a plusieurs choses.

Un certain progres democratique au sein de ce que l’on nomme faute de mieux, l’extreme gauche et qui se nomme elle meme la vraie gauche. Tres longtemps divisee en petites chapelles sectaires et inneficaces, elle a sue a peu pret se federer. Le fait que les resultats semblent leur importer desormais autant que la detention exclusive de la verite est la preuve d’un certain retour vers le reel. Le PC, designant, un social democrate historique, pour federer des trotskistes et pomper les voix des ecolos, il me semble que cela aurait ete inimaginable il y a 10 ans.
Echec quantitatif, ( le total ensemble des excites, ecolos compris, ne bouge guere) l’experience Melenchon est un succes qualitatif.
La campagne, debile sur le fond, a ete remarquable sur la forme. Elle rehabilite le militantisme. Deux bemols, c’est quelque chose de l’ordre du religieux. Dans une societe individualiste, seules les religons parviennent encore a organiser des rassemblement de masse hors foot et concerts. Leurs clienteles sont composee de pro de la chose qui ont l’habitude, le temps libre pour cela.

C’est un progres du point de vue du social :
Le discour reste en apparence le meme que celui du PC autrefois. Excessif, archaique, coupe du monde. mais en pratique, les ambitions sont toute a fait pragmatiques. Re etablir un rapport de force au sein des gauches. C’est la tradition dans ces courants de pensee :« depasser l’adversaire sur sa gauche ». Dans la pratique, au moins en ce qui concerne le PC, on a affairre a des gens qui sont realistes mais surtout un peu sociaux. Un chef d’entreprise prefere la CGT a sud. Le conseillers municipaux communistes sont participatifs, etc...Il y a au sein de ces mouvances, plus de gens sinceres que par exempe au PS. Moins de contradictons entre les discours et les actes aussi au niveau individuel.
A la marge, cela peut contraindre les socialistes a moins d’egoisme et d’hypocrisie sociale.

Vu de droite, je dirai, ils disent n’importe quoi, mais ils ont l’excuse d’y croire un peu et de conserver un minimum d’ethique. Au PS, ils disent un peu moins n’importe quoi, ou disons, c’est mieux enveloppe, mais on ne parvient pas a croire a leur sincerite. Paradoxalement, un electeur de droite, sur le plan ethique, a souvent plus de respect pour un communiste sincere.

Globalement cependant, la consolidation des extremes gauches a une autre signification. Quantitativement et meme en ajoutant les ecolos qui sont les memes en un peu plus jeunes, on a affaire essentiellement a un isola sociologique. Le base de la classe moyenne a statut, dependante a un titre ou un autre de la depense publique.

La principale division interne se situe entre ceux qui croient encore qu’un PS au pouvoir rouvrira les vannes de la depense publique et ceux qui savent deja qu’il ne le fera pas pour tous le monde et que leur categorie sociale fera en tout etat de cause parti des sacrifies des rigueures a venir au cotes des plus defavorises.

D’ou les deux discours au sein du FdG, a la fois en apparence tres agressif envers le PS, et a mon avis a juste titre, mais pret a filer doux sans moufter, surtout avec son petit score.

Au final, le total des vraies gauches, en aditionnant bien sur les ecolos qui sont sociologiquement les meme, reste d’une parfaite stabilite a travers les ages. C’est le meme echec que celui des socialistes. Ils ne parviennet que difficilement a embrayer sur le reste de la societe. (+ 2 point apres 5 ans de crise, 10 ans sans alternance etc...) En revanche, il tend a s’agreger. Les interets de classe des categories sociales qui portent ces gauches, commencent a l’emporter sur leurs divisions idelogiques.

La reelle performance de melenchon est donc a l’image de notre societe. Elle reflete les fractures sociales croissantes, les raidissement des uns et des autres dans leurs egoismes categoriels.