Salut citoyen isga,

D’accord avec toi sur tout, enfin presque.

Il y a de nombreux points communs entre notre époque et les années 30.

- La crise économique (1929, 2008)
La crise de 1929 a été brutale, les crises économiques modernes sont étalées dans le temps. Avec le même résultat : pauvreté massive, lamination des classes moyennes (ben oui, on a déjà fait les poches des pauvres, on cherche d’autres gisements : salaires moyens, fonds de retraites), disparité démentielles des revenus.

- Le bouc émissaire
Lisez les appels à la haine de la première moitié du XXème siècle, et les appels à la haine actuels. Il suffit de remplacer Juif/juif par Arabe/musulman. Le Net transforme la moindre houle en tempête comme la radio en son temps. Quel est, sur la Toile, le meilleur soutien de Marine le Pen ? C’est fdesouche, pas un site nazi oh que non pas, mais un site qui publie complaisamment des commentaires qui reprennent les thèmes du IIIème Reich : suprématie de l’homme blanc, racisme allant au-delà de l’abjection, dénigrement du métissage, incitations à l’affrontement. Un site soutenu par Fifille, planqué hors de nos frontières, dont le responsable est un paisible habitant de New Delhi (Inde)* !
 - Le traitement des peuples anciennement colonisés
Raccourci historique : Esclavage, colonisation ou esclavage à domicile (travail forcé), communauté (le grand flop gaullien de Commonwealth à la française), indigénat, indépendance et Françafrique (ce système qui fait des milliardaires français et africains, en laissant les populations locales dans un état de pauvreté insupportable).
Après la première guerre mondiale où les habitants des colonies perdirent nombre de leurs enfants, au nom bien sûr des valeurs de la République, les peuples colonisés ont réclamé la citoyenneté et la fin de l’indigénat, puis l’autonomie, puis l’indépendance. Les gouvernements français successifs ont toujours fait preuve d’une ignorance et d’une tragique petitesse de vue sur les réalités du tiers monde.

La politique de la droite a toujours été de diviser (cliver comme on dit aujourd’hui) pour régner.
La politique de la gauche est de rassembler.
Nos ennemis ne sont pas les chômeurs, les immigrés, les sans-grade, les sans papiers (que les fêlés de la souche - ils en traînent une sévère - qualifient avec mépris de Français de papiers quand ils sont naturalisés).
Nos ennemis, ce sont ces peu nombreux mais très nuisibles prédateurs qui s’opposent à tous les progrès dont ils ne tirent pas directement profit.

En l’état, celui qui aujourd’hui incarne le mieux la vraie gauche couillue, c’est Mélenchon. Il gueule juste, le bonhomme. Sous la gouaille, il recèle une solide culture. Comme Jean Jaurès, il s’adresse à notre intelligence.

Je ne suis pas pour exclure Hollande de la famille de gauche. Si besoin est, Mélenchon aura sans doute à coeur de le détourner de la guymolletisation (j’ose) de l’esprit. La gauche n’est pas là pour nous faire écoper, mais pour réparer l’avarie. Au frais de ceux qui en sont responsables.
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* A l’heure où le CSA mesure au trébuchet les temps de parole, on peut penser que cette propagande d’extrême droite qui se soustrait à nos lois républicaines n’est pas... d’une extrême droiture !