bonsoir Tall,
quand même la comparaison avec Hitler s’arrête assez rapidement. Le but du NSDAP était de prendre le pouvoir tout seul, mais en faisant régner une terreur inenvisageable aujourd’hui. Les militants du NSDAP n’ont pas attendu d’être au pouvoir pour éliminer physiquement les opposants. Et quelque soit les griefs que l’ont peut avoir avec le FN, on en est quand même pas là.
Certes, le FN prône une forme de « socialisme national », mais cherche plutôt à accéder au pouvoir par assimilation de la droite, un peu comme a fait la ligue du nord italienne, qui est maintenant une composante de la droite là bas.
Et pour revenir à la France, c’est vrai que leur bon résultat relatif, associé à une défaite probable de la droite traditionnelle pourrait procurer au FN un excellent moyen d’y arriver. Il n’y aura pas moins de 345 triangulaires PS/UMP/FN aux législatives, l’UMP ne pourra faire autrement que de s’allier au FN pour limiter les dégâts, leur permettant ainsi d’achever leur brevet de « respectabilité », en changeant de nom au passage.
Par contre là ou je vous rejoint, c’est que le discours du FN est bien à la fois nationaliste - par l’islamophobie et le choc des civvilisations qui a remplacé l’antisémitisme d’antan - et socialiste - même si c’est plus récent. Il ne faut toutefois pas se faire la moindre illusion sur la volonté réelle de mieux-disant social du FN, qui va en fait à l’encontre de sa doctrine fondamentale qui reste fortement néolibérale. Pour mettre cela en évidence, il suffit de demander au FN ce qu’ils comptent faire avec les retraites pour s’apercevoir du malaise et du grand écart idéologique qu’ils sont obligé de faire pour arriver à une cohérence sur le sujet.
Le problème étant que la crise aidant, de plus en plus de gens croient à ce discours. Et pour en revenir l’histoire pré-nazi, il suffit de comparer la courbe du chomage en Allemagne avec la courbe des résultats électoraux du NSDAP pour s’apercevoir qu’elles se superposent presque parfaitement. La crise est mauvaise conseillère, et aura toujours tendance à envoyer plus de gens vers les pires solutions que vers celles qui conviennent.