Bayrou s’est ramassé une veste pour deux raisons :
A) Son programme est nul. L’austérité pour toujours, avec pour grand ordonnateur un bénet du Béarn qui se prend pour Churchill en 1940. En réalité, et c’est bien tout le problème, l’austérité est un piège mortel pour les peuples et pour l’économie de marché (surtout quand on décide de l’imposer à toute une zone économique). La dette étant irremboursable, la rigueur revient à verser jusqu’à la fin des temps des intérêts aux « prêteurs » - le pire étant que cette ponction augmentera à l’infini par le jeu de la fluctuation des taux appliqués à la nouvelle dette contractée pour éponger apparemment l’ancienne (en réalité, il s’agit de crédits in fine).
B) En 2007, il a monté toute une chantilly pour finir par ne pas prendre ses responsabilités. Considérant son discours d’alors, les responsabilités en question consistaient à barrer la route à Sarkozy par tous les moyens. Beaucoup d’électeurs, en 2012, ont refusé de retomber dans le traquenard du « ni-ni ».
Aujourd’hui, Bayrou pond une lettre aux candidats où il prétent, du haut de ses 9%, imposer sa politique au futur président. Pendant ce temps, les cadres du Modem partent dans tous les sens parce qu’il leur manque un chef. Et quand Sarkozy l’insulte et crache au visage de ses électeurs (en proférant de plus une ânerie politique) le Che Guevara des champs de luzerne se défend mollement au lieu de prendre (enfin) la décision qui s’impose. Avez-vous vraiment l’impression qu’il y a une once de sérieux là-dedans ?