L’épreuve du pouvoir a
transformé la gauche pour l’amener sur les positions de la droite sur tous les
dossiers importants (Europe, économie,
diplomatie, etc.).
Tout à fait, il y
a eu un déplacement général du curseur vers la Droite dans le champ politique :
et cela ne fera que continuer avec comme conséquence – non des moindres- la
possibilité d’une néo-x-droite à potentiel gouvernemental, une fois la fusion
opérée avec les x composantes de droite et même de gauche qui continueront à virer
vers la droite : processus de syncrétisation politique en cours. Actuellement,
ce n’est ni la Droite ni la Gauche (en tant que pensée politique) qui dominent
le champ politique : la première force « politique » (entre guillemets,
puisque le constat de l’absence de toute forme d’intelligence politique –sous entendu
inexistence manifeste de la capacité de
proposer un réel projet de société et se se projeter à long terme-) est le
Conservatisme : la préservation du « système » les options dites de
« droite et gauche » ne variant que sur la forme. Face au
Conservatisme : la Réaction : qui pour sa composante majeure est d’x-droite
oscillant entre x-droite tradi et néo-x-droite hybride (à savoir autant avatar
du néofascisme des 70ies que de la néo-x-droite surfant sur les thématiques
anti-UE, islamophobie, etc…), l’autre étant incapable de passer en mode
post-gauchiste et de s’atteler à développer un nouveau système de pensée,
débarassé d’une grille de lecture marxiste ou marxisante, certes possiblement
pertinente durant l’ère industrielle mais invalide en contexte post-moderne
(èere digitale, e-capitalisme/capitalisme cognitif, globalisation).
Problème étant
que la force majoritaire conservatrice se fonde sur un conservatisme
« faible » : la préservation du système est conçue au niveau
individuel et/ou particulariste ou « chacun pour sa gueule » : bref un
consensus « mou » : PROBLEME étant que le « fascisme » est le plus grand bénéficiaire lorsque les
sociétés sont fondés sur ce type de consensus « mou » ( conservatisme
faible ou affaibli) au final : nous sommes bel et bien entrés en phase
« proto-fasciste » : la question étant qui accouchera du néofascisme
à venir : 1) les forces conservatrices en fusionnant avec la réaction
x-droite ou 2) les forces réactionnaires en donnant le « la » de
la (pseudo) pensée politique ?
Dans le cas d’une
victoire de Hollande, ce devrait être l’option 2) qui s’affirmera avec
l’implosion de l’UMP et l’hybridation de nombre de ses composantes avec le FN (sans parler de possibles mouvements depuis la dite « gauche » notamment sur les questions laïcité/immigration) et ainsi la constitution d’une force « politique » à potentiel
gouvernemental dans la décennie qui vient ; dans le cas d’une victoire de
Sarkozy ce devrait être l’option 1) avec la constitution d’un front
conservateur autoritarien visant à neutraliser toutes formes de réaction et
préserver le « système ». All to say : we’re f...ed…rien de pire que le syncrétisme politique. Si aucune
PENSEE politique cohérente avec le Réel n’émerge assez rapidement.