Bonjour Imhotep,

« Que l’Allemagne dépense plus... »

1)Pourquoi traduire « mesures pour la croissance » forcément par « dépenser plus ». En effet, si l’Eurogroupe se mobilise, plus seulement pour résorber des dettes mais pour financer des mesures de croissance, il en ira autrement. La première initiative européenne que j’évoque - asez légèrement d’ailleurs- dans mon article, va dans ce sens. « Notamment, il serait question de mobiliser 200 milliards d’euros d’investissements publics et privés pour des projets d’infrastructure, les énergies renouvelables et les technologies de pointe. »

2)Et il ne s’git pas QUE de l’allemagne même si Merkel prend le leadership. De nombreux leaders européens prennent cette direction devant l’échec des politiques d’austérité menées depuis des années.

3) L’austérité prônée par Sarkozy (et Bayrou) ne peut pas marcher et a prouvé son inefficacité. Et surtout, l’Europe et les nations qui la composent, ce sont des « humains ». Et les humains ont besoin d’espoir pour faire fonctionner la machine. L’erreur est de croire qu’on fait marcher les peuples au baston. Le moral, la foi en l’avenir et l’humanisme sont nécessaires. 

Je vais faire une analogie :

Comme dans les entreprises, sans motivation, cela ne marche pas ou plus.
Et les DRH aujourd’hui (enfin, quelques-uns) travaillent à replacer l’humain au coeur du système. On ne fait plus- on ne doit plus- faire de la gestion de ressources humaines« mais de la gestion humaine des ressources.

Le discours rigoriste n’a pas -plus- d’écho car les peuples en ont marre d’avoir l’impression que les efforts décidées »en haut« ne reposent que sur eux. Si je dis aux salariés »bon, la boite va mal, on a trop dépensé, il faut diminuer vos salaires, aller travailler dans la cave, et vous n’aurez que des crayons pour travailler, assis par terre« , le moral des troupes est plombé et la boite ne peut pas repartir. Nous mettons sous peu la clé sous la porte et sans compter les problèmes sociaux que nous aurions.

L’austérité, non, la rigueur budgétaire oui. Mais sans mesures de relance de la croissance- et donc des dépenses qu’il faut faire financer par ces même banquiers qui nous ont saignés », pas d’avenir.