Nicolas Sarkozy au Trocadero était dans son rôle en donneur de leçons. Il prétend savoir ce qui est bon pour les chômeurs français, alors qu’a-t-il fait pendant son quinquennat ? Il réfléchissait comment donner du travail aux 4 millions de ces français ? il en a mis du temps alors ! Non seulement il a pris tout son temps pour s’adresser à eux, mais en plus il les traite de fainéants. Il dit en même temps à ses partisans qu’en France, il y 4 millions de paresseux. Il ne parle jamais de la désindustrialisation de la France qui a supprimé plusieurs milliers d’emplois, il ne parle jamais des délocalisations responsables aussi du chômage, il ne parle jamais de la dégradation de l’éducation dont il est le grand responsable, par la prévision de suppression de 14000 postes d’enseignants en France en 2012. Il ne l’a peut-être pas compris mais c’est un risque énorme pour notre modèle éducatif avec en prime des élèves qui, lassés par une école en crise permanente la quitteront plus tôt que prévu sans diplôme et mal préparés pour l’avenir. Nous pouvons prévoir aujourd’hui même ce que sera l’avenir professionnel de ces jeunes dans un marché du travail de plus en plus exigeant et des emplois à leur portée occupés par des gens surdiplômés ou surqualifiés. Ces mêmes surdiplômés qui ne joueront pas leur rôle de moteur de l’économie en se contentant de petits salaires très éloignés de leurs ambitions. Bref Monsieur Sarkozy ne semble pas comprendre que ces jeunes sans diplôme rejetés de toute part n’auront comme seul refuge le logis et le couvert que pourront leur offrir leurs parents. Les jeunes, c’est l’avenir quand ils peuvent faire des projets et les assumer. Ce sont eux le moteur de l’économie par ce qu’ils nécessitent en besoins matériels, en énergie, en garantie et en protection pour les enfants et les personnes âgées en fin de vie, en démographie nationale, etc... De les sacrifier comme Monsieur Sarkozy le fait, ce n’est pas aimer la France, loin de là ! Privilégier une minorité de riches ne pensant qu’à risquer en bourse le résultat du labeur de milliers d’employés quelquefois parents de ces jeunes, ce n’est pas aimer la France. Les égoïstes ne peuvent pas aimer la France. Ils s’aiment tellement qu’ils finissent par oublier que sans la puissance de la France ils ne sont rien dans un monde en quête de leadership économique. Ils oublient que c’est notre compétitivité qui nous fera gagner des marchés et sûrement pas en fermant la porte aux étrangers qui pourraient aussi répliquer en nous fermant la leur.