Oui, il faut virer Sarkozy.... oui mais !
Car il y a un mais de 1700 milliards d’euros.
C’est bien là le problème. La dette !
Si Hollande avait déclaré : « moi élu, j’annule la dette » il aurait
eu le soutient de millions de français qui n’en peuvent plus, il aurait
eu le soutient des grecs et des espagnols, des irlandais et des
italiens.
Oui, si monsieur Hollande avait osé une telle déclaration, ce n’est
pas une élection qui l’aurait porté, mais un raz de marée humain, tous
ceux que Sarkozy n’a cessé de vilipendé tout le long de son quinquennat.
Tous ceux qui sont supposés avoir un faux travail, qui se lèvent tard,
qui ne souffrent pas, les assistés, les chômeurs, les salaires médians,
les smicards, enfin tous ceux qui n’ont pas le privilèges de fêter les
résultats des élections au Fouquet’s.
Mais monsieur Hollande n’a pas fait une telle déclaration.
Bien au contraire, puisqu’il s’est engagé à réaliser des économies sur le budget de la France.
La réalité est que la France doit lever 180 milliards d’euros pour
financer ses dettes, et que si Sarkozy est battu, la nouvelle équipe
devra emprunter 500 millions d’euros par jour pour terminer l’année.
Cette situation fait dire à Michel Sapin ; « nous n’aurons qu’une
nuit d’état de grâce », ce qui est aussi vrai pour Sarkozy dans
l’improbable cas de sa réélection.
Il n’y aura pas d’état de grâce ! Il ne peut en être autrement dès lors que l’on se soumet à la dictature de la dette.
Hollande le confirme dans sa réponse à Bayrou puisqu’il lui jure qu’il : « souscrit aux disciplines budgétaires ».
C’est un comble, on vire Sarkozy pour être néanmoins assujetti au traité de Sarkozy.
Parlant des électeurs du FN, Hollande déclare ; « ils ont
l’impression de n’avoir droit à rien, et que la mondialisation se fait à
leur détriment. Ils se sentent abandonnés par la droite comme par la
gauche depuis 20 ans. » certes, mais n’est-ce pas le cas des 14 millions
d’électeurs du PS et du Front de Gauche, qui vomissent l’austérité
européenne et ses traités iniques ?
C’est donc par millions que les français vont voter pour virer
Sarkozy, mais le choix réel, celui de dire non, de peser en faveur d’une
politique véritablement différente et répondant aux attentes de la
population laborieuse et de la jeunesse n’existe pas.
La souveraineté du peuple qui fonde la démocratie est détournée de
son objectif, et soumise à la volonté des intérêts de la finance.