Bonjour ddacoudre ! 
Je suis tout à fait d’accord avec vos observations. Oui, la France était sur la voie de la fascisation. Nicolas Sarkozy qui est prêt à tout, ce qui est terrible pour un responsable public, n’aurait eu aucun état d’âme à entraîner le pays dans cette dérive pourvu qu’il conserve le pouvoir. Il a juste sousestimé certains boucliers dont l’Occident s’est doté après la Second guerre mondiale :
- l’intégration régionale (Union européenne) et internationale, ce qui limite la capacité d’un dirigeant à faire n’importe quoi dans son pays sans provoquer la réaction des institutions internationales (cas de l’Union européenne sur le dossier de la chasse aux Roms) et des Nations Unies sur la progression du racisme en France ;
- la « conscience » humaniste et l’attachement à la démocratie du peuple français. L’affaire du Réseau éducation sans frontière en est une illustration parmi d’autres. Les Français ont beau voter FN, il y a des situations face auxquelles ils réagissent fermement, même en violation de la loi. Les rafles d’enfants étrangers aux abords des établissements scolaires et leur détention en vue d’être expulsés ont provoqué une indignation profonde dans la société française et de nombreux témoignages ont rapporté que parmi les parents qui cachaient les enfants, il y avait des électeurs FN. Allez savoir.
- Un autre élément est la solidarité et la protection sociale. La France s’est reconstruite sur l’idée d’une société juste, solidaire et garantissant la protection sociale à tous. Devenir le Président des riches et mener une politique perçue comme injuste socialement et fiscalement revient à se condamner tout seul.
Le projet politique de Sarkozy s’est donc heurté à des boucliers que nos aînés ont vraiment eu l’insigne intelligence d’ériger pour éviter à l’Europe de subir de nouveaux ravages par la faute d’un dirigeant irresponsable, juste préoccupé par la conservation du pouvoir.