Je pense qu’il y aura toujours des arguments pour et des arguments contre l’une ou l’autre these. Ce qui me parait important c’est une certaine capacité à instaurer le doute et au fond faire réfléchir. Comme il a été dit dans un autre commentaire, il est probable que la vérité se situe quelque part entre les deux theses qui s’affrontent. Ce qui m’a le plus choqué personnellement, a posteriori, c’est la différence entre les moyens techniques et machiavélique employés par les « terroristes » lors des attentats de 2001 et les moyens beaucoup plus « modestes » employés lors des attentats successifs qui leur ont été attribués. On passe d’une coordination logistique exceptionnellement bien menée avec plusieurs avions sur un sol « ennemi » à quelques bombes dans des sacs à dos portés par des pauvres bougres ou des voitures piégées lancées contre des hotels... Au fond, la meilleure technique d’enquête ne reste-t- telle pas à ce moment là de rechercher à qui profite le crime ? A mon avis, aux deux. Et c’est la aussi où le fait de rechercher la vérité quelque part entre deux extrêmes prend également du sens. Dans le fond, et c’est une hypothèse, le Gouvernement US, n’est peut-être pas responsable directment, mais aurait-il vu un intérêt à « donner » un coup de pouce d’une manière ou d’une autre à des terroristes déterminés par ailleurs (connaissant tous les liens supposés ou réels entre la CIA et Ben Laden bien avant les évènements) ? On peut imaginer l’intérêt pour les Américains : justification de l’interventionnisme au Moyen Orient, relance de l’industrie de l’armement, controle des sources pétrolières, etc. On peut imaginer aussi l’intérêt pour les terroristes à la recherche d’influence et de pouvoir. Après tout qui connaissait Ben Laden ou Al Quaida avant ces évènements ?
Pour conclure, je dirais que ce qui me fait vraiment peur, ce n’est pas la thèse du complot, de la manipulation occulte ou le pouvoir des terroristes ; ce qui me fait frémir, c’est de vivre dans un monde ou finalement ce genre de débat démontre à quel point le monde échappe de plus en plus à l’homme et où le mot vérité a de moins en moins de sens.