Article du journal Libération !
Nicolas Sarkozy a estimé vendredi qu’une situation à l’espagnole pouvait se produire en France, « cela nous pend au nez à tous », si le pays ne poursuit pas les réformes et ne lutte pas contre les déficits et l’endettement.
« Je pense que pas un seul (des Français) n’a envie que la France
connaisse la situation que connaît l’Espagne aujourd’hui, après sept
années de gouvernement socialiste », a dit sur Europe 1 le président-candidat de l’UMP, en visant son rival PS François Hollande.
« Regardez l’Espagne. Voulez-vous la même situation ? La question
n’est pas de faire peur. La question est de regarder de l’autre côté de
notre frontière. L’Espagne a relâché sa discipline, l’Espagne n’a pas
fait les réformes qu’il fallait faire, l’Espagne a embauché des
fonctionnaires. Qui paye en Espagne ? 375 000 chômeurs de plus sur les
deux derniers mois », a poursuivi Nicolas Sarkozy.
« Ca nous pend au nez, à tous », a-t-il souligné.
« Un pays qui ne rembourse pas ses dettes, qui ne réduit pas ses
déficits, (...) c’est un pays dans le monde d’aujourd’hui qui est un
pays en danger », a ajouté Nicolas Sarkozy en critiquant plusieurs des propositions de François Hollande.
« La réforme des retraites, si je ne l’avais pas faite en 2010, nous serions aujourd’hui dans la situation de l’Espagne », a-t-il dit encore.
« Vous croyez que l’Espagne, qui a différé les réformes, se trouve
mieux rassemblée et plus apaisée aujourd’hui ? Vous trouvez que la
Grèce se trouve plus apaisée parce que les gouvernements successifs ont
refusé de faire les réformes ? », a-t-il plaidé encore.