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Commentaire de easy

sur Sympathisant de Mélenchon, voter Hollande le 6 mai, c'est pas fait !


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easy easy 4 mai 2012 16:03

Alors qu’il vise à livrer un verdict parlant en « majorité absolue », le principe dde l’élection à la majorité absolue oblige très souvent un second tour et oblige alors tous les électeurs des groupes mineurs (et au fil des mandatures, tous les électeurs) à se soumettre à une rhétorique à la fois sophiste et schizophrénique.

« Hier j’ai dit qu’il fallait absolument du violet mais après le premier tour, je dis que le marron est meilleur. Et cela parce qu’il est le moins pire »

 
En plus d’être humiliante, cette contrainte des ralliements et élargissements promeut la pensée et l’expression ambivalente.
Pas seulement dans le champ politique, hélas.

Au fil de l’imposition régulière de ce double jeu ou discours, ce sont tous les champs de l’expression (même celui de l’amour) qui sont pollués par la pratique de la langue de bois ou des rhétoriques à tiroirs surprises.

Depuis 1970, les mots, les paroles perdent progressivement leur sens, leur précision et les pensées leur orthodoxie, leur fermeté.
Si, avant le premier tour, on croit entendre des professions de foi marquées, dès le lendemain et même dans le camp des deux mieux placés, tout ce qui avait semblé clair vire à la fumée et au brouet.


On veut un score sans appel, on veut afficher plus de 50%. Ca permet d’affirmer qu’on est le Président de tous les Français (Alors qu’on ne préside que l’Etat français)

Certes, 50% ça fait joli.
Mais à part pendant la seconde et troisième république où ce seuil était très souvent atteint dès le premier tour, il ne l’est plus.
Après CDG, c’est constamment qu’à chaque élection, chacun, ténor ou Bidochon, déploie les plus grands talents pour dire entre les deux tours autre chose que ce qu’il jurait avant. 

La valeur de la parole, la pensée claire, nous ne la redécouvrirons qu’après avoir mis fin à la triste pantalonnade que forme ce scrutin à deux tours.



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