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Commentaire de JL1

sur Alerte Info : Sarkozy crée la surprise avec une mesure choc !


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Francis, agnotologue JL1 4 mai 2012 16:14

Pour ouvrir les yeux et y voir clair sans lunettes, cet article :

Front national : mêmes causes, mêmes effets... 2 mai 2012, par Frédéric Lordon :

Extraits : « On ne saurait que difficilement reprocher aux électeurs du FN d’être incapables de rapporter leurs misères sociales à l’article 63 (liberté de mouvements des capitaux) ou aux articles 123 (interdiction du financement des déficits par la Banque centrale européenne) et 126 (déficits excessifs) du Traité de Lisbonne, ou à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou au comité de Bâle qui en sont pourtant les causes réelles mais abstraites, et surtout lointaines — à défaut de quoi, comme on sait, la déflection du mécontentement peut élire n’importe quel fait comme cause prochaine (et dernière) : par exemple des Arabes vus à la télé… C’est lorsque ceux à qui il appartiendrait Front-national mêmes causes mêmes effets : « Il est bien certain, pour l’heure, qu’entre le FN qui rafle la mise, Sarkozy qui court derrière, et le Front de Gauche encore à sa maturation, l’état du rapport de force en question n’est pas exactement un motif de réjouissance. C’est donc le PS de Hollande qui est l’ultime recours — nous voilà propres… Car « l’ultime recours », devenu depuis vingt ans étranger à la souffrance sociale et aux classes qui l’expriment, dénégateur des destructions de la mondialisation et de l’Europe libérale, liquidateur répété de ses propres embryons de promesses progressistes, incarnation jusqu’à la caricature sociologique de l’isolement des gouvernants, ignorant tout des conditions de vie des gouvernés, ce « recours »-là porte à part égale la coresponsabilité historique du désastre politique présent.

...

 »On ne saurait que difficilement reprocher aux électeurs du FN d’être incapables de rapporter leurs misères sociales à l’article 63 (liberté de mouvements des capitaux) ou aux articles 123 (interdiction du financement des déficits par la Banque centrale européenne) et 126 (déficits excessifs) du Traité de Lisbonne, ou à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou au comité de Bâle qui en sont pourtant les causes réelles mais abstraites, et surtout lointaines — à défaut de quoi, comme on sait, la déflection du mécontentement peut élire n’importe quel fait comme cause prochaine (et dernière) : par exemple des Arabes vus à la télé… C’est lorsque ceux à qui il appartiendrait d’établir les connexions réelles des causes et des effets commencent à manquer à leurs devoirs, par la dénégation, ou pire encore par la diversion, que le débat politique prend un mauvais tour. Or, tout autour du peuple abandonné il n’y a plus que cela : précepteurs de la raison social-libérale occupés à nier toute implication de leur monde rêvé dans les infortunes populaires et à exclure même que la question soit posée — des Bernard Guetta —, ou bien, forme évidemment plus pernicieuse, crapules politiques affairées à conforter ces électeurs dans l’idée qu’en effet les Arabes sont le problème et la police la solution. Spectacle à laisser la mâchoire pendante, voilà qu’au beau milieu de la plus grande crise du capitalisme le débat de second tour roule sur le vote des étrangers et la présomption de légitime défense des flics sans qu’aucun des interrogateurs du candidat de droite ne viennent dire le caractère éhonté de sa manœuvre — il est vrai que depuis des décennies les médias n’ont eu de cesse d’escamoter les vrais problèmes et de promouvoir les faux, et eux, ce qui est peut-être pire, sans la moindre intention manœuvrière…

« Alors très bien, prolongeons les tendances : un FN resplendissant, une droite désormais accrochée à ses basques, un Front de gauche sans doute sorti des limbes mais au début seulement de son parcours, un PS frappé de stupeur à l’idée qu’on puisse objecter quoi que ce soit de sérieux à l’Europe libérale et à la mondialisation, un chœur de précepteurs éditocratiques-experts obstiné à le conforter dans cette sage restriction (comme en témoigne incidemment le délire haineux dont a fait l’objet la campagne de Mélenchon, engagé à poser les questions qui ne doivent pas être posées)… On cherche la maxime qui, toutes choses égales par ailleurs, permettrait d’éclairer par anticipation la situation politique de 2017. Et facilement on trouve : mêmes causes, mêmes effets. » (Frédéric Lordon)

Pour conclure : votons donc pour Hollande, et avec le FDG, préparons nous à résister sur deux fronts : contre la finance d’une part, mais aussi et surtout, hélas, contre le FN qui sera d’autant plus influent que jamais puisque probablement au cœur de l’opposition de droite qui se constituera autour des revanchards de l’UMP, et qui ne manquera pas de contrecarrer les efforts d’un FDG naissant qui risquerait de faire échec à son retour aux affaires, comme prévu, en 2017 si le PS ne se ressaisit pas.


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