D’abord, je vous démontre l’incohérence de votre position. Si l’avortement est pour vous un meurtre, une barbarie, comment peut-il cesser de l’être dès qu’une femme est violée. Ou pour prendre un autre exemple, un viol serait-il acceptable dans certaines conditions ?
Ensuite, il est évident, et cela depuis le début, que votre refus de l’avortement à au moins ou autant à voir avec l’avortement en soi qu’avec votre conception de la sexualité. Vous dites que ma définition est perverse, mais bien que le fait de la partager avec la majorité des hommes et des femmes de cette planète ne préjuge en rien de sa validité, il n’y a rien dans la loi de ce pays qui encadre les relations sexuelles entre personnes mariées ou non, du moment qu’elles ont l’âge requis et ne sont pas de la même famille. Votre définition de la sexualité est un jugement moral et subjectif auquel vous voulez appliquer un principe d’universalité. La loi ne formule aucun jugement moral, elle se contente de préciser ce qui est permis ou non. Elle ne dit pas que l’avortement est bien ou mauvais, elle dit qu’il est permis.
Je vous reconnais le droit de vous y opposer d’un point de vue moral, mais pas d’imposer vos principes moraux et donc subjectifs à tous, et surtout de punir les femmes au nom de votre conception étriquée de la sexualité. Parce que si je suis votre raisonnement jusqu’au bout, j’en déduis que vous devez être aussi opposé à la contraception.