Quoi ? L’extrême-droite est en progrès partout en Europe et la bonne
réponse au problème posé serait de parler d’autres choses, et si
possible ailleurs que là où la bête veut faire son nid !
Non ; la bonne réponse n’est sans doute pas, non plus, de jouer les matamores, en personnalisant le débat et le problème.
La bonne réponse, c’est, justement, de parler des problèmes soulevés par le FN, en démontrant, point par point, leurs vraies causes, et l’inanité des solutions proposées.
La bonne réponse, c’est de montrer que le FN n’a JAMAIS été au côté des travailleurs et des exploités, lors de leurs luttes et de leurs revendications.
La bonne réponse, c’est de dénoncer la stratégie du bouc émissaire vis à vis des immigrés, des homosexuels, de l’avortement, en évitant de s’attaquer aux réels responsables de la crise.
La bonne réponse, c’est la confrontation des PROGRAMMES ; point par point, le démontage des faux arguments, des fausses réponses, des mauvaises solutions.
La bonne réponse, c’est de montrer l’extrémisme inepte de la droite par ses mensonges, ses désinformations, ses contre-vérités
La bonne réponse, c’est le soutien aux mesures qui permettraient réellement de changer les règles du jeu, de changer la donne.
Pas de transformer la lutte POLITIQUE en combat de sous-chefs, en ring de boxe, en spectacle médiatisé ; la médiatisation à grand spectacle, c’est rentrer dans le jeu (forcément perdant) des medias aux ordres des pouvoirs en place.
pas la PERSONNALISATION , mais se battre sur le terrain des idées, des mesures, des programmes.
Il n’y a pas de « sauveur » ; il n’y a que la nécessaire mobilisation des exploités contre un système oppresseur, inique, injuste, qui court à sa perte, en entrainant le monde avec lui, la défense et le soutien des victimes.
Pas étonnant que ce « show » plaise à Madame Walter, qui n’a toujours pas compris le sens du combat politique, l’assimilant à une confrontation d’égos, à un duel de personnalités.
Mélenchon doit se situer sur le terrain de la défense du programme du Front de gauche ; pas dans une bagarre de leadership, où non seulement il aura personnellement tout à perdre, mais, surtout, entraîner, dans son éventuelle défaite, les idées, les partis, les militants pour lesquelles il doit se battre.
Bien mal inspiré, sur ce coup...
Le programme du Front de Gauche mérite mieux que cette mise en scène à grand spectacle, cette personnalisation contre-productive.
Une élection législative n’est pas la présidentielle ; elle se déroule partout, dans toutes les circonscriptions, où chaque représentant de son parti, de son programme, doit être soutenu ; pas de focaliser sur un dérisoire combat de chefs..
L’avenir risque d’en faire l’amère démonstration.