Cher Sisyphe,

Votre argument peut se comprendre, en effet peut être un siège de moins pour le Front de Gauche...
Mais je crois que nous n’en sommes plus là. L’Europe vit en ce moment un de ces instants historiques qui décident de l’avenir de plusieurs générations.
Ce qui se passe en Grèce, en Irlande, en Espagne, en Italie, en Islande, en Allemagne, en Angleterre, montre que notre univers peut basculer radicalement vers le meilleur ou le pire.

Là, nous sommes entièrement d’accord.

Dans cette optique JL Mélenchon devrait-il envisager sa campagne électorale comme une parade nuptiale, avec plumes dans le fondement ?

C’est justement ce à quoi il s’engage, dans un choc frontal avec MLP : une parade ! 

Ou s’engager de nouveau à combattre pour nos idées, à descendre dans l’arène pour affronter le taureau de la bêtise et de la haine en donnant à la joute le plus d’échos possibles en France et en Europe ?

Ce sont des IDÉES et UN PROGRAMME qu’il faut défendre, pour affronter le taureau de la bêtise et de la haine ; pas un duel médiatique, qui ne fait que de la pub à l’adversaire, en se battant sur son terrain.

Avez vous vu comme JL Mélenchon se fait trainer dans la boue, accusé de traitrise pour avoir appelé à battre la droite en utilisant le vote Hollande ?

Oui ; j’ai lu ça, notamment quasiment sous la plume de l’auteur ! 

L’auriez-vous imaginé ronronner dans une circonscription gagnée d’avance en se faisant traiter de « vendu allant à la soupe » ?

Il ne s’agit pas de « ronronner » ; il s’agit de faire élire le maximum de députés du FdG, pour la prochaine Assemblée, quels que soient les réactions..... de la réaction...

Non bien sûr, il a pris la seule décision honorable et utile, je n’ai pas assez de mains pour l’applaudir et il peut compter sur moi pour l’aider.

Ça vous regarde. Personnellement, je n’ai pas la même conception du débat et du combat politique ; d’autant plus qu’il ne s’agit plus, ici, de la présidentielle, mais des législatives ; donc de la nécessité d’un combat COLLECTIF ; et non pas centré sur la personnalisation. Mélenchon pouvait très bien continuer à diffuser ses idées, à défendre le programme, pour l’ensemble des candidats du Front de Gauche, sans avoir à se lancer dans ce « star-ac » de la politique.

Je ne crois pas à la notion de « sauveur » ou de grand Sachem (celle-là même qu’utilise MLPen et l’extrême-droite depuis toujours) ; l’histoire a toujours montré quelles dérives dramatiques elle entraîne. Je crois à la force de l’union, au combat sur le terrain, quotidiennement, au rassemblement, à la force des idées, des programmes, aux luttes collectives.

« Ce n’est pas le chemin qui est difficile, mais le difficile qui est le chemin ».

Ok ; encore s’agit-il de ne pas se tromper de chemin.