"Plus de 350 maisons ont déjà été construites par les habitants
eux-mêmes. Il n’y a pas de discrimination et l’unique condition pour une
attribution est de ne pas déjà disposer d’un logement. La municipalité
met à disposition gratuitement la terre et les conseils d’un architecte,
Sevilla fait un prêt des matériaux. Les maisons ont 90m2, deux salles
d’eau et une cour individuelle de 100m2 où on peut planter ses légumes,
faire ses barbecues, mettre son garage ou agrandir en cas de besoin.
Comme dans certaines régions à Cuba, un groupe de futurs voisins
construisent ensemble pendant une année une rangée de maisons mitoyennes
sans savoir encore laquelle sera la leur. Une fois le logement
attribué, les finitions, l’emplacement des portes, les ouvertures
peuvent être individualisées par chaque famille. Le loyer se décide en
réunion du collectif. Il a été arrêté fixé à moins de 16 euros par mois.
Les constructeurs deviennent ainsi propriétaires de leur maison, mais
elle ne pourra jamais être revendue. (En dehors de l’auto-construction,
j’ai rencontré une famille qui loue à 24 euros par mois ainsi que la
seule ouvrière de la fabrique Humar Marinaleda qui vient de l’extérieur
et qui paye, elle, 300 euros pour son logement. Les personnes qui
souhaitent vivre à Marinaleda doivent y passer deux ans d’accoutumance
avant une décision définitive)...."